En 74, j'étais petite. Bon, on ne va pas faire de mystère, j'avais 7 ans.
Mes parents, dans un geste que j'ai perçu comme un peu "piégeux" m'ont montré
le journal en me demandant pour qui je voterais. La situation était
particulière, puisque les élections présidentielles anticipées ont eu lieu à la
suite de la mort de Pompidou. Minute de silence en classe, où on se soufflait
"je préférais de Gaulle". Raison pour laquelle les enfants étaient sensibilisés
à cette actualité. Je revois donc mes parents silencieux, attendant ma réponse
alors que je parcourais les photos et les noms des candidats. J'en connaissais
bien quelques uns de nom, je crois qu'on n'avait pas encore la télé.
J'ai pourtant vu le débat entre Giscard et Mitterrand (non, jamais
d'émissions jeunesse, je préférais les 24h du Mans) et à la question
renouvelée, j'ai répondu que je préférais le discours de Giscard parce qu'il
m'avait semblé plus clair, plus direct, et que je ne comprenais pas toutes les
allusions de son adversaire. Premier populisme droitier auquel j'aie
assisté ? Sans doute.
Trop jeune pour voter, je n'ai pu qu'être témouine de la liesse de 1981, et
c'est vrai que l'ambiance au quotidien a été vraiment détendue pendant quelques
temps. Rouler sans permis euh... non, j'ai rien dit. La Fête de la Musique, ça
me plaisait bien.
Pourtant, à part lors cet évènement, j'ai toujours pensé que les infos sur
la politique, le sport et la religion me faisaient chier. Dans ces 3 cas, il
est question de "fanatisme" (fan) souvent binaire appuyé sur des convictions
personnelles. Pour ces raisons, il me semblait qu'on ne devait pas étaler ses
opinions politiques plus que les religieuses. De plus, je pensais déjà qu'on
nous donnait le choix entre la peste et le choléra (ces maladies m'en
paraîtraient sympathiques déjà, pour dire). J'allais souvent voter blanc.
Inutile de préciser que les 10 dernières années... et les 5 dernières encore
plus, m'ont fait changer d'avis. J'ai commencé à commenter de manière engagée
sur les blogs des copains, et puis on a été submergés d'informations sur des
faits, des lois, des déclarations... Tous les jours les nouvelles insoutenables
se sont succédées. C'est à croire que si tu tortures 10000 personnes tous les
jours (en leur imposant une nouvelle taxe qui les oblige à choisir entre payer
le logement et la nourriture par exemple) on va parler de toi, te
connaître...
Cette campagne pousse tous les défauts des précédentes à un stade que je
pense n'avoir pas connu. Servilité des journalistes stars, utilisation de la
puissance des médias pour détourner le sens de tous les faits, censure
partielle ou complète. Le mensonge par omission ne suffit plus, il faut
clairement affirmer le contraire de ce qu'on a fait, de ce qui existe...
J'en ai "au sens propre" envie de vomir.
C'est intéressant parce que je ne regarde plus la télé depuis 2005 à peu
près. J'ai aussi cessé d'écouter la radio, puis de la lire en ligne... Mes
informations se résument au flash de RFI à 8h et à ce que je lis sur Twitter.
Oh je ne pense pas rater grand chose, je connais toutes les astuces par coeur.
Et si j'ai du mal à pratiquer le militantisme pour ma part -convaincre
quelqu'un de quelque chose qu'il ne pense pas- ce lavage de cerveau me révulse.
Mais je perçois à quel point les gens de tous les bords sont piégés par arf!
l'info. Une tomate ici, un oeuf là, une qui fait sa crise... Si vous, les plus
informés et capables de réflexion plongez là-dedans, vous pouvez déjà prévoir à
quel point les votes vont être décevants.
Plus de 35 ans que j'observe le même jeu, opposer 2 adversaires et pointer
leurs crottes de nez pour faire oublier les autres possibilités,
TINA.
Par Minium le dimanche 26 février 2012, 05:57 - Dors, je le veux
Aujourd'hui, c'est le 26 février ? Ah oui. De moins en moins de
sommeil, plus envie de manger, pas grand chose. C'est l'anniversaire de ma
mère. Et je n'y ai pas pensé les jours précédents, je n'ai pas préparé un
cadeau ni un bouquet, j'ai...
Il manque un épisode important à cette formidable saga de la chance en
plusieurs tomes. Celui qui explique un peu les raisons de mon long silence, et
de mon absence d'envie de rigoler des fois. Depuis un certain temps, j'ai
éjecté mes conneries et mes mésaventures sur un autre "canal". La plupart de
mes amis proches sont donc au courant, mais l'information fait défaut pour la
cohérence de l'histoire, de ce que je peux être amenée à raconter sur ma
nouvelle situation.
2009 et début 2010, comme expliqué dans des billets précédents, c'était ni
trop facile ni trop gai. On tient le coup tant bien que mal, j'essaie de tenir
le rôle décisionnaire vis à vis de ma mère quand elle hésite et que je sens que
l'avis de mon père lui manque (mon caractère est proche de l'ancien-sien). Je
la conseille en jardinage. Elle qui n'y connaissait rien à fait d'énormes
progrès en peu de temps. A part un point au côté lors de certains gestes, elle
est en forme. Un peu essoufflée après certaines montées, mais "pour son âge"
elle a franchement la pêche.
Fin décembre 2010. On doit solliciter exceptionnellement une visite "entre
2" chez le généraliste (pour nous 2). A la vue de sa radio des poumons
"Haaaaaaaaaan !!". Puis coups de fil pour avoir des examens rapides. On sait
que c'est sérieux.
Par un concours de circonstance, elle ira faire ses examens à Paris, en peu
de temps, dans un service réputé, avec un bon suivi. Elle y passera Noël. Le 23
après une ponction de presque 3 litres on apprend à distance que... à priori ça
sent pas bon, quoi.
Le soir de son retour, elle m'explique le diagnostic. Le lendemain j'ai tout
oublié, joli déni. Je me tape les résultats d'examens parce que j'aime bien
tout comprendre et savoir. Au passage, en épluchant le dossier je trouve des
documents "à ne pas transmettre au patient". Il s'agit principalement de
l'évaluation du prix de certains examens ou traitement envisagés, sans détails.
En gros : en fonction de l'âge, de l'état de santé... on ne te donnera pas
toutes les chances.
Joli cancer de la plèvre, inopérable, peut-être des atteintes sur la bronche
et très légèrement sur le poumon d'en face. Pas de métastases. A moins que les
nodules sur le foie...
Bref, grâce à ce toubib, j'ai pu me faire une idée assez claire de l'état et
donc de l'espérance de vie de ma mère. La réalité y a d'ailleurs correspondu à
peu près.
On est gamins, vieux, jeune, parent, vivant, mort... tout ça à la fois.
Alors joli anniversaire et joyeux bouquet.
{Titre emprunté à Mathias Malzieu, auteur/chanteur de Dionysos, écrivain. Il a
écrit ce livre à la suite de la mort de sa mère et c'est le seul que j'avais
envie de lire. Ce bouquin est parti avec V. -oui on s'appelait par nos prénoms
dans la famille de soixante-huitards- friande de lecture}
Pourquoi moi qui n'ai jamais été effrayée par la mienne, je dois subir ainsi
mort sur mort, ou plutôt menace sur menace ? Savoir que je vais
"attendre", que ça va être moche, douloureux, avant, pendant, après,
longtemps.
On a beau être charpenté du bois de ses ainés, consolidé par ce qu'ils ont
apporté, ça n'a qu'un temps. Surtout quand cette mauvaise blague il faut la
rejouer, rejouer, rejouer...
Minium tousse, respire mal. Elle avait la langue bleue dans la voiture. Je
sais. "Ce n'est qu'un chat". Mais il fallait voir à point elle avait confiance
en moi pour comprendre ce qu'on partage.
Asthme ? Cardiaque ? Lymphome ? ça revient au même. Un jour,
demain, dans 2 mois ou plus elle va s'étouffer devant moi. Ou peut-être quand
je ne serai pas là, que je ne pourrai pas l'aider, la sauver.
Oui on se fait toujours des idées forcément. Je réussissais à être positive
malgré tout. A penser que mes 2 adorables p'tits toons vivraient un
temps...moyen, que je les verrais tomber malade et pourrais choisir le moment
de leur éviter les souffrances. Non, l'espérance de vie et moi je crois qu'on
est fâchées.
Justement je voulais sortir, je voulais me libérer, mais il est dit que la
tête je ne dois jamais la relever.
Tu sais la vie, ça fait maintenant un paquet de temps que j'essaie de te
trouver des excuses, mais là tu commences vraiment à dépasser les
bornes !
Je ne suis pas spécialement cliente de toutes les théories du paranormal
fabriquées en général dans d'un intérêt quelconque... bref, je suis naïve mais
pas totalement crédule. Extrêmement curieuse, je crois qu'il y a des
explications à chaque évènement, mais j'aime bien quand ils prennent un tour un
peu extraordinaires.
Sur ma voiture, la neige s'est tassée, a été emportée par le vent, et a sans
doute un peu fondu avant de regeler en stalactites comme entre les tuiles. Il y
a une bosse sur mon capot, ça éveille immédiatement ma curiosité alors que j'ai
le bras gauche lesté de plusieurs buches de bois.
Je soulève la neige de la main droite et saisis tant bien que mal... un
paquet de lentilles vertes et un livre sur la vie d'Olivier de
Serres. J'ai vu qu'il restait un papier, sans doute l'étiquette des
lentilles mais je ne pouvais pas faire mieux sur le moment.
Déjà un peu mal à l'aise après quelques voyages de bois, j'avais décidé que
c'était le dernier et avais enlevé ma veste, l'écharpe et le bonnet. Mais en
constatant qu'il ne manquait pas de papier sur le paquet de lentilles, je n'ai
pu m'empêcher d'y retourner.
J'ai déneigé un autre bouquin "Quel est cet arbre ?" de chez Nathan, un parquet
de nouilles japonaises bio, une boîte de Tomacoulis, du café moulu ouvert (à
consommer avant 2009) et un dernier petit livre : "Les plantes au secours
de la machine humaine" par le Père Arthur, paysan des Cévennes, Aubenas.
Bon. Perplexe. Encore plus en essayant d'imaginer quand "ça" avait pu
"arriver" là, approximativement "à mille milles de toute terre habitée". Je
suis rentrée lundi soir, et il a neigé mardi matin, après 7h et beaucoup avant
9h30.
Ce lot hétéroclite qui me semble bien destiné au vu des sujets des livres,
le mystère de son arrivée et du moment du dépôt, j'aime !
Par Minium le vendredi 3 février 2012, 02:42 - Bien chez soi
Mardi j'ai très sans doute flingué un (vieil) aspirateur et mon dos, je me
suis pourrie jusqu'à avoir l'impression de manger de la suie par tous les trous
de la face, mais la cuisinière à bois semble tourner mieux que la dernière
fois, quand j'ai failli me faire cramer ou m’asphyxier, au choix.
Il faisait 13° dans la cuisine quand j'y suis arrivée. Mais un peu plus
tard, il y avait le doux son d'une cocotte minute qui cuisait des légumes d'au
moins 3 semaines. Eh bien c'était délicieux aujourd'hui.
Bien que les maximales soient restées sous zéro, la neige a suffisamment
ramolli pour que le camion de fuel arrive à livrer. Et surtout, il n'a pas
reneigé comme c'était initialement prévu. Je ne suis donc plus totalement
enclavée même si je doute de pouvoir remonter au cas où je sortirais de chez
moi.
On n'est toujours pas à l'abri de pannes d'électricité, de téléphone, de
réseau mobile ou même d'eau, mais les choses se présentent pour l'instant mieux
que je ne le craignais.
Mes chats ont vraiment un grain. Comme leur maîtresse, je sais. Eux qui ne
mettaient plus les pattes dehors depuis des mois n'ont pas arrêté de sortir
aujourd'hui alors que c'est tout blanc et qu'il fait -5°. A cette heure-ci par
contre, même programme que d'habitude. 4 carpettes poilues sur mon
lit.
Les 6 œufs trop vieux que j'ai sortis hier pour le compost ont fait un
heureux, et aujourd'hui j'ai mis à manger pour les petits oiseaux.
Ils me font marrer les stages de "survie" aux demi-saison. Un chapeau et une
petite veste imperméable, sa bite et son couteau. Bon bah c'est pas tout ça,
mais il va vraiment falloir penser à la survie les mecs, là.
Eh oui, les maisons qui ont été construites ils y a quelques décennies 1)
ont perdu leur isolation de m... 2) ont une logique énergétique complètement
obsolète... encore qu'avec leur citerne de 5000l (!) de fuel je les trouve
moins vulnérables que les apparts faits ou refaits mais pas à faire... tout en
convecteurs.
Mais mes grand-parents avaient insisté pour avoir une cuisinière à
bois : je ne pense pas bien me débrouiller pour ramoner correctement le
morceau de tuyau critique, mais je me suis bien gelé les mains et foutu de la
suie partout. Et même après la douche elle est encore là. Où elle se cache la
suie ? et ne me réponds pas DMC, merci Et une cheminée. Là où elle est
placée c'est pas l'idéal mais ça peut le faire.
D'ailleurs je suis certaine que je vais devoir abandonner ma chambre, la
salle de bains et les toilettes... en fait l'étage. Parce qu'il y a une petite
dalle de 20 cm et après c'est dehors. Calfeutrer, bricoler...
Bref, les problèmes, ma vrai survie :
En général, orage ou neige (je crois bien que ça l'a fait à la toute petite
de l'autre fois), le réseau tombe. Et il faut bien 2 ou 3 jours quand on est
les seuls en panne pour le rétablir. Pour le moment ça va, je ne sais pas quel
effet le gel peut avoir sur son fonctionnement... ou la chute de neige prévue
jeudi, suivie de froids encore plus grands. Mais c'est handicapant de ne pas
avoir de portable. Ni d'internet dessus.
Le réseau téléphonique est dans un état pitoyable. Partout le fil pend,
raccroché à n'importe quel arbre par les habitants du village; les arbres
proches ne sont pas élagués ou coupés et vont certainement peser sur le fil. Le
gel va tout faire péter.
MAIS L’ÉLECTRICITÉ !
- plus de chauffage central
- pas de recharge pour les appareils comme le téléphone
- plus de congélo, la pintade va pas être contente, et moi c'est le seul
endroit ou j'ai 1 ou 2 truc à bouffer
- MAIS SURTOUT plus d'internet ! (gaaaarrrrrrgleee, je me
moeurs).
Et là ça le fait pas du tout. Je suis dépendante à 2 choses et
demi :
- Internet - on va même pas en discuter. Si quelqu'un se pointe alors que je
cherche une solution parce que je n'ai pas internet depuis plusieurs heures, je
crois que je suis capable de lui planter un couteau
- La musique. ça va de soi aussi. ça me tient chaud, ça construit mon moral,
c'est très très important. Elle vient comme la radio, entièrement du net
maintenant.
- A boire. On va pas chipoter. C'est vrai que particulièrement si j'ai passé
un bon moment à me faire chier (déneiger des trucs...) j'ai vraiment envie d'un
apéro, le relâchement de la journée.
Ok ok, comme pour mon introduction, ce dont je parle est futile. Non.
Reprenons les London justement. Combien de fois l'espoir a permis au héros de
rejoindre son but alors que ses forces physiques étaient au-delà de leur limite
théorique ?
Conclusion : oui, j'espère que ça ne va pas être à ce point-là. Mais je
sais aussi que c'est très possible, et que si c'est le cas il y a aura plein
d'autres choses encore à gérer.
Mais aussi ce dimanche vers 8h30 je me suis déliée d'une contrainte qui me
pesait, et je suis encore sous le coup de la liberté retrouvée. Il arrive une
épreuve, eh bien je vais y faire face aussi bien que je peux. J'ai le sourire.
Tant que j'ai internet tout va bien
Survie. Oui il se peut que ça ressemble à ça. Comme je l'ai dit, le dernier
épisode de neige - court et sans froid- n'a pas été évident. Là je suis seule.
Pas mal seule d'ailleurs, personne du village n'a appelé pour se renseigner.
Bien !
Je me prépare à l'idée d'une durée de 15 jours, il se peut que ça dure
moins... ou 2 mois.
Premier réflexe à avoir... j'avoue que... merdoum, je l'ai zappé pendant une
heure ou deux, oui. Ne pas tomber, enfin ne rien se casser surtout. C'est
valable tout le temps, mais dehors par grand froid quand le facteur ne passe
pas, que les secours ne peuvent pas venir et que peut-être de toute façon on
n'a plus peut-être plus de réseau, c'est encore plus con.
J'ai lu tous les bouquins de Jack London, j'ai assez imaginé la neige, le
froid, le vent. J'ai vécu tous les soirs les -15° de 1985, les -25° le jour où
une copine faisait sa crémaillère un peu plus haut et qu'il n'y avait pas
encore de toilettes... ben oui, faut juste pas déconner, quoi
D'autres problèmes de santé ? Bah... c'est la vie. Asthme, faire gaffe,
mais j'ai des médocs.
Les chats... on va partir du principe qu'ils ne vont pas avoir des problèmes
juste pendant ces jours-là.
Manger : bah les dernières courses datent du 15/20 janvier je crois, et
c'était pas les grosses. Je peux bouffer des pâtes au mites et du cassoulet à
date dépassée, je vais pas mourir de faim
Je devais commander LES croquettes des chats qui mangent toujours les mêmes
avant de partir, fail. Bon, ils feront ce que je leur dit. Si je peux leur
donner une friandise à peu près chaque jour, ça leur fera un rituel qui fera
passer le reste. La friandise c'est les petits pochons, j'ai heureusement
refait plus ou moins le plein récemment. il doit en rester une quinzaine. ça
fait UN POCHON PAR JOUR
Le froid dans la maison :
- Repérer où tendre des couvertures partout. Oui, c'est pas isolé, Faire des
sas.
- S'habituer petit à petit à vivre moins chaud et se couvrir plus.
- Fermer des pièces.
Le bois : pas dépasser la quantité quotidienne pour tenir 15 jours, ou
serrer plus. Essayer de pas foutre le feu.
Penser : j'ai par contre connu 1971. Mon frère dans son "baby-relax"
devant 3 bouts de bois qui brûlaient dans la cheminée inefficace, ma mère en
train de dégeler les tuyaux d'eau au sèche-cheveux (remarquez qu'on avait
encore du courant malgré le mètre de neige et les morts sur l'A7) et de casser
la glace à la pioche sur le balcon, moi qui accompagnais mon père à cheval pour
aller chercher du gasoil pour la chaudière, à 5 km dans 2 bidons de l'armée.
Penser aussi que malgré le confort de la maison relativement voisine que
j'habite, les 50 cm de neige que j'ai vécu à 2 (dont un costaud) il y a 2 ou 3
ans n'ont pas été faciles et pourtant ils n'ont pas duré. Le froid non
plus.
Se bouger. Essayer de ramoner le petit tuyau de la cuisinière. ça ne vient
peut-être pas de là que j'ai failli mettre le feu/ m'enfumer l'autre jour mais
c'était le jour à essayer. Couverte de suie, de cendres et trempée. Rentrer
quelques morceaux de bois, aïe le dos. Douche puis baisser le thermostat d'eau
sanitaire. ça économisera du fuel... que le camion pourra pas apporter
Vérifier la quantité de bois à l'abri. Pas top. Commencer à penser aux
mesures à prendre pour lutter contre le froid. La bouffe, les chats... faire le
tour de la maison, quoi.
Oui, à moins que par miracle il soit possible de descendre et surtout de
remonter demain (à mi-chemin, il y a un virage au nord qui ne dégèle jamais, et
il est au-dessus d'un... grand grand dévers) il faut raisonner en terme de...
survie.
Il est rare que je me fasse surprendre par la neige. Surtout quand je peux
suivre l'activité de ma station météo et de sites fiables, ce que je ne
consulte pas en déplacement. Il semble que tout le monde se soit maintenant mis
d'accord sur le fait qu'il va faire très froid, longtemps, dans l'Est et le
Sud. Le premier qui m'a alertée, c'est lui http://www.inln.cnrs.fr/meteo.php3.
Oui 15 jours avant que ça arrive, il est en général très fiable.
Donc surprise, pas vraiment. Mais j'avais d'autres choses à préparer que les
provisions et la lutte contre le froid... quand il faisait 11° la nuit avec
Mistral et qu'on avait trop chaud au soleil. J'ai juste calculé de rentrer chez
moi avant que ça devienne impossible. J'attendais les flocons pour ce mardi
matin, comme la joie que la neige a souvent représenté. 6h debout, hasards du
sommeil capricieux. Même en grignotant, en traînant, il faisait assez noir et
ça ne "sentait" pas la neige. J'éteins néanmoins la chaudière pour pas qu'elle
aspire des saloperies quand le livreur de fuel, prévu pour ce matin, va
passer.
9h30 Quand les yeux de chatte ne sont pas là, les flocons denses. Ah oui
quand même. Bon, je dégage les fenêtres (j'ai pas de volets, je fais comme je
peux) pour euh... - Première action : rien. Rester au chaud -j'ai rien
dormi, pas récupéré de mon voyage- et regarder tomber. Je suis bloquée. Bah. Je
glande, je me suis gagné ce droit.
Mi-di, mi-après midi. Croisement d'infos météo. Le froid attendu est
comparable à celui vécu en 1956, quand tous les oliviers de la région ont gelé.
Quelque chose que je n'ai pas vécu, mais qui a fait changer le paysage, les
ressources : le Côtes du Rhône est "né". Les fortunes ont changé de main.
Un évènement qui a marqué l'époque, les esprits...
Des coïncidences font que j'y pense. Mes notes, ma sensibilité, des
souvenirs qui reviennent, un article sur internet : une logique que
j'avais occultée : que deviennent les enfants précoces ? Des adultes
surdoués. Arrivée à l'école à presque 6 ans, j'avais le niveau pour le lycée à
9. Mais pour pas me balancer dans l'arène trop tôt, on m'a fait traîner un an.
D'ailleurs, il y a eu la convoc pour les résultats du test QI de 6e où on m'a
dit que j'étais de loin la 1ère mais qu'il fallait que j'en parle surtout pas
Et puis ça a été silence radio.
Je frime pas, je n'ai aucun mérite. Mais ça m'aurait donné un début de
réponse pour bien des situations où je me suis sentie et me sens toujours
décalée, cette incapacité à faire de nombreuses choses simples pour la plupart
des gens. Heureusement que j'ai le caractère pour assumer ma différence mais
j'en chie quand même
Par Minium le vendredi 20 août 2010, 21:24 - Oh joie !
Oui depuis un moment, ça va bien. Du moins c'est ce que je vois de mon
conscient en tout cas. Comme d'habitude, je laisse s'exprimer les enthousiasmes
et les déceptions, les ras-le-bol, les fous-rires et et les coups de blues. ça
ne laisse pas trop de place pour les tas de poussière dans les coins.
Du côté de la santé, j'ai une grave dépendance à la musique, mais ce n'est
qu'une maladie chronique non guérissable :o)
ça fait un petit moment, convaincue, que je dis autour de moi que j'ai une
formation qui démarre juste après le lundi de Pâques. En fait, je me suis
inscrite à plusieurs formations dont certaines ont été annulées, d'autres ont
effectivement lieu tout près des jours fériés de mai. D'autre part, un deuil,
une rupture... ça me détraque le cerveau (ce qu'il en reste) : je dis un
mot pour un autre, je n'ai plus la notion du temps. Et pour couronner le tout,
j'ai fait la fête ce week-end et je me suis couchée à 16h le lendemain
après-midi. Bref, je me suis emmêlé les pinceaux.
Comme je fonctionne selon des rythmes plutôt inverses à ceux de la majorité
d'entre vous, je prépare tout le soir. Oui, même le café à réchauffer. Donc je
suis là avec mes affaires, le sac est fait, ne me restait plus qu'à prendre la
douche et mettre l'alarme. Je relis bien la feuille sur laquelle il est noté ce
que je dois avoir avec moi : un chapeau, des chaussures de marche, une
gourde...alors que je me suis inscrite pour une formation en salle et que je me
voyais plutôt avec un bloc et un crayon. Passons. Et je dois y être MERCREDI
matin... TILT !
Voilà comment on gagne 24h vraiment plaisantes :o) Non parce que les chats
ça ne les branchait pas DU TOUT de me voir partir demain en plus :o)
Par contre, ça semble d'être la mode de repasser souvent des extraits de
Pink Floyd - The Wall en ce moment et ça c'est pas glop...
Je me sens sale. Je sens tout sale. ça doit s'expliquer
psychologiquement.
Là il découche, pour mettre au point les piliers de sa vie future. Il y a 8
jours on faisait des projets et partageait des impressions intimes. J'ai beau
être très apte à m'adapter, je suis un peu perdue, là, dans mon crâne.
Pendant des années, j'ai eu une angoisse panique de devoir subir une
intervention à l'hôpital. Comme beaucoup d'enfants certainement, et surtout il
y a 35 ans, ça devait signifier beaucoup plus de charcutage et de chirurgie que
maintenant. Et puis entre 10 et 11 ans on m'a enlevé les amygdales. Pas à
moitié, d'après les réflexions des toubibs qui ont m'ont examinée pour les maux
de gorge qui continuaient. Puis appendicite, chic émotif vers 18 ans. Malgré
une semaine coincée dans une chambre de bout de couloir d'un autre âge, j'ai
réussi à faire trop d'efforts en sortant, une copine enceinte emménageait, j'ai
voulu ratisser tout le terrain. Obligée de m'immobiliser quelques jours mais
j'ai rien dit. Je m'arrangeais pour faire faire des petits pas nonchalants et
prendre une pose discrète sur les 100 m qui me séparaient de la supérette. Puis
3 accidents bien plus sérieux, mais là n'est pas le sujet.
Maintenant, malgré toutes les erreurs faites dans les opérations évoquées
(et une grosse réussite aussi), je n'ai plus la peur du charcutage. Ce qui
m'inquièterait dans l'idée de devoir me faire hospitaliser c'est de devoir
laisser les chats. Je vois cet espèce de truc qui a été ma moitié être toujours
aussi désagréable avec moi et eux alors que je pensais que "trahir" sa copine
depuis 13 ans et un de ses meilleurs amis pouvait rendre un peu humble. Ils
sont très très sensibles. Eh bien je ne pense pas qu'il s'en occuperait comme
il le faut.
Je sais. Des chats... c'est ridicule comparé au souci qu'on pourrait se
faire pour un enfant. Mais je sais par expérience qu'une peur ou un choc
affectif peut les tuer.
Des années de voisins toxiques (quand il poursuit tes chats avec un
fusil...euphémisme). Un déménagement (il paraît que c'est une source de
stress), des décès de tous les ascendants et de plein d'amis, de chats en peu
de temps... Il me manquait des morceaux au tableau : le mec qui te quitte
après 13 ans pour... ah, ça j'ai pas encore le droit de dire qui, mais pour une
fausse excuse, qui te ment encore quelques jours avant pour que tu cherches et
t'investisses encore pour l'avenir de la construction commune.
La menace d'une maladie auto-immune et un chômage irréversible (je cite mais
c'est vraiment pas ça qui me fait chier). D'autres soucis de santé plus
handicapants.
Oui oui, on devait se marier et adopter, ça fait un an qu'il fait le cul de
plomb et que je mets ça sur le compte d'une hésitation naturelle. Par contre,
j'ai bien remarqué qu'il ne m'écoutait pas du tout, ne retenait rien de ce qui
me concernait, était parfois infernal. Harcèlement moral.
Il vient d'arrêter de fumer... promis depuis si longtemps mais pas pour moi
donc. Et plus, cette rupture le laisse indifférent.
J'en reparlerai. Bien sûr.
Coup de grâce : titre chargé d'émotion de Willy de Ville à
l'époque où il incarnait le groupe Mink de Ville, un des premiers artistes que
j'ai... "suivi" on dirait aujourd'hui.
Au fait, j'ai un twitter, je sais pas comment le mettre ici. Je ne sais plus
grand chose d'ailleurs.
La météo, l'informatique, la santé, les animaux, les plantes, la photo, le
bio, la construction, le poker, le graphisme*... pour n'en citer qu'une partie.
je suis passionnée, je veux comprendre, je veux savoir comment ça marche, je
veux aller plus loin.
Faudrait-il me forcer à un sevrage pour que je ne surfe pas jusqu'à 5 heures
du matin ? Des deux, internet n'est pas arrivé avant mon insomnie.
Auparavant, je lisais la nuit pendant des heures, tout ce que je pouvais
trouver de la première à la dernière ligne en attendant le sommeil : Libé
du jour ou de 3 ans avant, les revues des collectivités, les pubs des
supermarchés, les modes d'emploi d'appareils... en plus de revues, de livres
techniques, de romans noirs.
Eh bien je dois dire que c'est quand même nettement plus intéressant
maintenant. Parce que je ne joue pas en ligne, je ne passe qu'une fois de temps
en temps sur Facebook pour voir si les copains vont bien, très peu de temps sur
les forums (sauf quand une situation météorologique délicate se présente), je
survole l'actualité officielle en une minute et m'attarde juste un peu sur
l'alternative. Non, je découvre des pages et des pages de choses intéressantes.
Des flores anciennes et réputées, des articles de loi, des tas de ressources
pour apprendre. Des choses passionnantes !
Le petit netbook et sa connexion internet, c'est vraiment mes copains !
;o)
Cherchez l'intrus :o)
En fait, parmi les trucs qui m'emmerdent vraiment, on trouve très vite la
politique, la religion et le sport.
Un an c'est...si court, si long, comme déjà écrit par moi, avant. Un an
c'est une révolution, c'est un cycle que je trouve pertinent pour examiner,
décrire, romancer...
Ce soir, c'est déjà demain. Ce soir c'est déjà il y a un an.
Plus là pour sortir d'un geste complice une petite revue "bio". Plus là pour
avoir l'œil qui pétille aux projets que j'ai, et qui lui auraient tant plu,
s'interrogeant visiblement satisfait sur la part de l'inné et de l'acquis.
Un an que je conduis la machine et souris à mes passagers, un an que je
tends les épaules et m'y brise le dos -pas beaucoup d'erreurs- que je pars au
hasard et me retrouve dans des pas.
L'encouragement physique, mental, réel manque. Pour le reste, c'est la vie
la mort. ça on le savait...
Le bon copain à qui j'ai revendu mon premier eeepc s'est retrouvé "en panne"
il y a quelques temps et n'a "pas osé me déranger". Il a apporté son netbook à
un magasin de "vente et réparation", comme je crois qu'ils se nomment tous dans
le coin. Et puis ils offrent des services de sites web (faut voir la gueule de
certains sites), d'hébergement et tout et tout... Hem. Et dire que je complexe
encore...
Le magasin a gardé l'appareil un temps certain, puis lui a rendu avec
explications : "Je ne peux rien faire. Je l'ai ouvert, de toute façon
c'est que des trucs chinois là-dedans, c'est de la merde".
Désolée pour ceux qui connaissent un peu l'informatique, les machines à
laver, les voitures et toute autre électronique et qui auraient eu un aliment
qui tache dans la bouche au moment où ils ont lu la dernière phrase. Trop tard
:o)))
D'abord, ouvrir un netbook... en général ça se fait parce qu'on sait ce
qu'on fait : changer le disque dur pour un SSD (pas de pièces mécaniques),
de carte wifi, lui ajouter une fonction... mais pas par hasard. Autant la
démarche pourrait se comprendre pour un ordinateur "tour" qui est fait pour
être ouvert sans dégâts, afin de vérifier si rien n'est débranché, autant les
netbooks peuvent être délicats à l'ouverture et en général personne ne se lance
là-dedans sans avoir trouvé un reportage photo de la manipulation.
Mais surtout ! Eh bien... quel est le symptôme ? Un écran bleu qui
"dit des trucs bizarres" et empêche l'accès au démarrage Windows XP. Sûr que ça
doit venir du matériel, hein ?
D'ailleurs, ASUS (les eeepc) est un petit fabricant complètement inconnu qui
n'équipe de ses cartes mère qu'un quart des ordis sur terre, non ? :o)
Les prévisions météorologiques ne sont pas encore fiables à long terme, mais
il se pourrait qu'il y ait une vague de froid intense à partir de ce week-end
et elle pourrait durer plus de 10 jours.
Pensez à vérifier l'antigel de la voiture, à protéger des canalisations, à
stocker hors-gel certains produits, à prendre vos précautions pour certaines
plantes. Envisagez des coupures EDF de panne ou de délestage.
Surtout, faites-moi plaisir, ne vous engagez pas sur des routes dangereuses
sans réflexion, informations, et sans un minimum de précautions (équipement,
boissons chaudes, couvertures de survie ou autres).
Merci !
On en reparle d'ici peu (oui je sais que pour la moitié nord du pays ça a
déjà bien commencé).
Depuis longtemps, très longtemps, j'écris. 3 mots, 3 phrases, l'histoire
d'une amitié sur fond de rallye des sables à 8 ans dans un carnet en
simili-cuir. Des paroles de chansons, l'ébauche d'un roman à partir de 15
ans.
Comme tout le monde.
On se dit "C'est pas sérieux, faut trouver du boulot". Et le fait est que je
pense que je n'aurais jamais eu confiance en moi. Même après avoir dénudé une
rangée de vignes, même en étant la première sur une trentaine de personnes, je
n'y croyais pas.
Pour ce qui est d'écrire, de continuer, d'essayer... c'est de plus en plus
compliqué. Internet me démontre que je m'exprime bien plus mal que nombre de
personnes sur leurs blogs, je n'ai pas l'aisance. Pourtant, il y a ces pointes
acérées, ces bouquets de mots qui viennent parfois et que je trouve dommage de
jeter.
Et mon père était l'étalon à double-tranchant (on ne rigole pas, bande
d'andouilles !) de la qualité de mes écrits. Se sentant proche des mots de sa
fille certainement, mais dont un des métiers a été d'en produire et aussi de
sélectionner ceux des autres qui auraient audience.
C'est compliqué. J'ai trouvé un beau titre ce soir, délicat. Pour un texte,
pour une chanson, pour un chapitre. Une recherche sur internet ne donne pas de
résultats, il semble être original. Mais si je le divulgue, il ne le sera
plus.
Alors je le garde. J'espère. J'espère qu'un jour il sera l'introduction ou
la conclusion de quelque chose de beau.
Il y a quelques sites qui expliquent très bien ce qu'il advient de la
liberté sur internet, jour après jour, et comment il est prévu que ça devienne
encore pire. Ce que je me sens pas de faire présentement.
Oui, c'est pourtant bien ce qui est arrivé ce 26 janvier. Contrairement à ce
qu'en a dit le journal local, aucun rapport avec cancer qu'il a eu. Il est
décédé d'une rupture d'anévrisme, un tuyau qui pète et quelques secondes plus
tard, c'est toute la machine qui a cessé de fonctionner. ça ne coûte rien à la
sécu (faut-il qu'on demande remboursement d'une partie des taxes sur alcool et
tabac ?*), et ça entraine moins de souffrances pour les proches (comptons une
moyenne à 7 personnes, 1 dose de prozaque 2 fois par jour pendant 90
jours*).
Oui, je pense qu'on n'est pas loin du moment où on va répercuter notre
façon de vivre sur les impôts indirects et taxes diverses.
Mais bon, c'est la meilleure manière de partir qu'on aie pu lui
souhaiter.
Par Minium le mardi 11 novembre 2008, 22:50 - ça m'énerve
"En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées"
"Chassez le Gaspi"
ça vous rappelle quelque chose ? Alors vous êtes un vieux con comme moi
(je suis juste une vieille conne).
C'était la première crise pétrolière de ma génération -j'avais pas 8 ans. Et
elle précédait de peu les élections présidentielles en France.
Si je me souviens bien de la première analyse économique de mon père, à ce
moment-là quand on demandait aux gens (oui, un sondage !) ce qu'ils craignaient
le plus, c'était le prix de l'essence à 1 franc.
Par Minium le vendredi 25 avril 2008, 03:05 - ça m'énerve
C'est évidemment la citation que m'inspire l'actualité sur le rationnement
de cette céréale. Avec les progrès techniques et scientifiques, il est
tellement désolant qu'un certain nombre de pourris, pour spéculer sur la
nourriture de base, affame des populations entières tout autour de la planète.
Parce que les Chinois et les Indiens accèdent à la classe moyenne ? Mon
oeil ! (pour être polie). Exploitée rationnellement, la Terre aurait bien
de quoi nourrir tout le monde !
Les banquiers remontent le col de leur veste. Essayez donc d'aller négocier
une diminution des mensualités d'un prêt accordé généreusement il y a 2 ans
pour un crédit de 25 ou 30 ans dont les premières mensualités représentent
quasiment les 2/3 de votre salaire. On sent la panique, la tentative de faire
rentrer de l'argent le plus vite possible. Rassurez-vous ce n'est pas moi, si j'arrivais à emprunter 2000€ pour
remplacer ma caisse par une autre aussi pourrie, ça serait bien le
maximum.
Qu'en pense un "petit vieux" avec qui la conversation se noue dans une file
d'attente ? Un de ces ruraux dont le bon sens n'a pas été totalement
anesthésié par le bocal rectangulaire posé sur un des meubles du
séjour.
- Ma femme et moi on a travaillé toute notre vie, on a une retraite de
700€ pour deux.
- J'ai connu la guerre : des gens faisaient 60 km à pied pour venir de
la grande ville échanger leurs vêtements contre un morceau de lard. Eh bien je
ne suis pas certain que je ne reverrai pas ça un jour.
Rationnement du riz dans les "Pays les plus riches". Je n'en reviens
toujours pas.
Apprenez à coudre, à jardiner ou à bricoler. C'est pas dit que ça ne vous
servira pas un jour.
Oui, j'adore cette phrase pleine d'espoir. C'est ce que j'aimerais me dire
tous les... "matins" enfin quand je me lève, quoi :o)
Oui, depuis le début de l'année je pense à ce blog tous les jours. Je me dis
que je vais écrire dès que ça ira un peu mieux, dès que les choses
s'arrangeront un minimum. Que j'arriverai à sortir 3 mots plutôt que d'avoir
les lèvres soudées, virtuellement aussi. Que ce n'est pas important, presque,
tout ça.
Cancer d'un très proche, chat malade grave un samedi soir, moteur de voiture
qui explose, Assedic qui coupe les vivres, boulots promis désistements,
redressement fiscal (enfin pire), autre chat malade un samedi soir (vi, c'est
plus cher les opérations le dimanche avec hospitalisation), cancer d'une
personne de la famille proche - choses difficiles à gérer. Compagnon
complètement blasé. Boulot payé avec plein d'argent liquide = déposer à la
banque parce que trop de charges, impossible de garder 100€ pour les courses
(même 30). Manger de la merde. grossir quand même. Plus dormir.
Voilà, j'ai du mal à faire des phrases entières. Je laisse quelques mots sur un
nombre très limité de blogs, dont je considère en général les tenanciers comme
des amis. Qu'ils se rassurent, je n'attends pas qu'ils se sentent obligés
d'avoir les mêmes élans ! :o) Mais mes rencontres IRL ont plus que souvent
confirmé mes sentiments.
Des améliorations à tout ça... oui il faut être patient, ou craquer. Ok,
c'est pas pour tout de suite. Mais j'aimerais vraiment bientôt dire "Et
pourquoi pas demain ?".
Par Minium le mardi 12 février 2008, 03:39 - Bien chez soi
Je suis "un peu" à contre-courant, tout le temps. Je me suis déjà fait la
remarque il y a fort longtemps : "Mais pourquoi les autres vont toujours
dans l'autre sens ?". Heureusement, je n'ai jamais eu à penser ça sur
l'autoroute :o) l'inquisition de ma conscience m'a parfois accusée d'en faire
une "attitude". Mais non j'assume, sans plus. J'aime le fait de ne pas avoir
besoin d'être beaucoup à penser ce que je pense, j'aime me sentir solide dans
ma personnalité mais je n'ai pas besoin de me faire remarquer pour me sentir
exister. Au contraire, j'ai le respect de mes inclinaisons brutes.
Eh bien... la situation se produit une fois encore et me fait sourire.
J'ai très peu voté. En 81 j'étais civilement trop jeune, en 88 déjà un peu
blasée et aux prises avec d'autres soucis. J'ai tenté pourtant, cette fois-là.
Il tombait des cordes depuis plusieurs jours, la voiture s'est embourbée dans
le chemin et je dois dire que je n'ai pas regretté ce ratage. J'ai du me
prononcer en 95 au 2e tour et puis pour quelques élections locales dans une
ville que je n'habitais plus. De toute façon jamais avec enthousiasme, toujours
un peu agacée de devoir donner une voix à un vieux con "pour pas que ça ne soit
pire" et me sentant un peu sale.
Ils ont fini par mettre leurs listes à jour et je n'étais plus inscrite.
2001, 2002 se sont fait sans moi et ça me laissait de marbre. En substance,
j'ai quand même la plupart du temps été une fervente abstentionniste. Pour le
référendum, je me souviens avoir dit que de toute façon s'ils voulaient le
faire passer, ils le feraient et que nos votes ne serviraient à rien.
Anarchiste, visionnaire ou flemmarde ? :o)
De retour dans mon bled quasi natal et à l'approche de la fin 2006, mon
copain et moi nous sommes réinscrits, dans une optique TSS, sans grande
conviction, mais en nous disant que si on souhaitait s'exprimer en 2007 au
moins on pourrait le faire. On était assez impressionnés par le tout
sécuritaire et ce que ça avait concrètement changé dans notre vie en 2 ou 3 ans
de temps.
Aujourd'hui, cette volonté d'abstention gagne presque tous ceux qui
défendaient la nécessité de s'exprimer et... moi je me présente aux élections
municipales ! :o) Pourtant, je suis totalement d'accord avec eux, et si
j'étais dans une ville, avec un enjeu de partis, je m'en laverais les
mains.
Mais il se trouve que c'est le village où j'ai grandi, moins d'une centaine
d'habitants répartis dans une grande vallée isolée que j'adore. Il ne faut
qu'un maire et 8 conseillers. Tout le monde est excessivement serviable, des
initiatives intéressantes sont montées (ramassage scolaire...), des repas de
village très sympathiques sont organisés quelques fois l'an. L'ambiance du
village est très bonne et le maire est compétent.
C'est peut-être la quarantaine qui fait ça : il se trouve que j'ai
envie d'être impliquée dans la vie de cette vallée, de participer aux choix qui
lui permettront peut-être de rester telle que je l'aime. Il y aura peut-être
des billets Made in Monolecte et si c'est le cas j'en sourirai. Mais vous
comprendrez que je ne peux pas m'abstenir cette fois-ci même je suis de tout
cœur avec vous ! ;o)
Je suis en liste rouge. De toute façon, le téléphone n'est jamais branché.
Il y a peu, c'était officiellement parce que l'internet en RTC empêchait les
appels simultanés... Mais en fait, je n'aime pas le téléphone. J'angoisse un
peu quand il sonne parce que je suis assez nerveuse. Et puis je dors à
n'importe quelle heure (enfin quand j'y arrive et surtout le matin). Ce sont
rarement des bonnes nouvelles, et puis j'ai pas de sous pour acheter un
téléphone correct (sans fil, où on entend bien, où on sait qui appelle, et même
en plus il serait beau...) et pas envie non plus de donner plus de sous au
Pamplemousse pour la présentation du numéro... d'ailleurs la dernière fois où
je m'étais renseignée ce n'était pas disponible chez nous, comme d'autres
services pour lesquels ils m'envoient pourtant des pubs. Depuis qu'une machine
bizarre appelait à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour dire
"transmetteur deux un zéro...", il a été définitivement débranché. Pour
quelqu'un qui se lance dans une activité d'indépendant, ça... enfin je sais
bien que ça le fait pas, quoi :o)
J'ai un portable. Pour la famille, les amis, les urgences (je ne viens
jamais à bout de mon forfait mensuel d'une heure). La sonnerie est coupée aussi
le plus souvent. Parfois, j'oublie même de l'allumer quand je suis dispo. Mais
je le regarde 2 ou 3 fois par jour pour voir si j'ai eu un appel.
Je suis en liste rouge, donc. Et très peu de gens ont mon numéro. Eh bien
depuis hier, je consulte ma messagerie, et là je vois 7 à 8 appels dont
certains répétés 4 fois, de 8h du mat à 20h, des numéros de portable mais
surtout des numéros locaux proches de ma commune. Et pas un message.
Je pige rapidement le truc : l'hebdo régionnal sort le jeudi matin, il
y a un couillon qui a mis par erreur mon numéro dans son annonce. Aujourd'hui,
rebelote. Mais là... oui, il y a UN mec qui a laissé un message !
"Bonjour, je vous appelle pour l'annonce que vous avez passée... pour la Lada
4x4". Bingo ! Et gros éclats de rire. En effet, ma mère a eu 2 Lada 4x4
dont une achetée neuve, et je peux vous dire que toutes les blagues qui
circulent à propos de ces voitures ne sont pas des histoires mais la
réalité ! Toute mon adolescence, ces bagnoles ! :o)
Alors qu'un mec se gourre et mette mon n° sur une annonce, c'est un hasard.
Mais que ce soit pour une LADA !! Je craaaaaque ! :o)
Marre de donner des sous pour aider sans jamais savoir ce qu'ils devient
vraiment ? Aujourd'hui quand vous allez aller faire vos courses il y aura
des gens qui attendront à la sortie de la grande surface avec des charriots, et
qui vous diront merci avec un sourire même si vous ne leur donnez que 3 petites
bricoles.
J'aime bien le principe de la banque alimentaire. On peut imaginer qu'il y a
un minimum de manipulations entre la collecte et la redistribution et c'est
peut-être pour ça que j'ai presque l'impression de voir ou de toucher les gens
qui vont recevoir les colis.
On a souvent le réflexe de donner des produits de première nécessité, mais
je vous invite à ne pas négliger le plaisir : café, tablettes de
chocolats, biscuits, céréales... J'imagine que les aliments pour bébé sont les
bienvenus aussi.
Ohhh, je sais le titre il contient un gros mot. Bah oui. Et j'aurais pu en
écrire bien plus.
Je me remettais juste (enfin pas vraiment, mais je commençais à être capable
de faire semblant) de la chouette nouvelle du début de la semaine quand je
sors. Non, jusque-là tout va bien, ma voiture commence seulement à se faire
prier pour démarrer, je pense que c'est la bougie de préchauffe, c'est pas
grave.
Donc je croise mon copain en dehors de la maison et il me prépare gentiment
pour me dire que non, au courrier il n'y a toujours pas le logiciel que
j'aurais dû recevoir depuis presque un mois maintenant, mais... il y a bien 2
lettres d'huissier. Ahhhh, c'est que ça ?! Oui, je sais que même avant que la
charmante assedic m'annonce notre rupture j'avais des difficultés de paiement
et voilà, ce ne sont que des lettres, le ciel n'est pas en train de me tomber
sur la tête.
Il est tard quand on rentre, on est fatigués et il fait froid. Je lance la
chaudière pour une heure comme plusieurs fois cette semaine. Heum. Occupés par
vaisselle/repas, on ne réalise pas tout de suite qu'elle peine à démarrer, et
quand on mate... elle PISSE L'EAU par son nez électronique (par où elle peut,
quoi, le bloc bruleur). La chaudière perd des litres et des litres de flotte
qui se répandent par terre.
Appel à notre plombier. D'après les symptômes, il est quasi sûr que cette
bestiole de 30 ans vient de rendre l'âme. La semaine où il se met à faire
froid, normal.
Mais vous n'êtes que locataires, les frais ne seront pas pour vous ? Non,
mais c'est pour mes parents, c'est pas beaucoup mieux Et ce n'est même pas le
manque de chauffage qui nous inquiète pour les quelques semaines que le
changement devrait prendre (la cuisinière à bois dépannera). Le problème, c'est
que c'était elle qui faisait notre eau chaude. ça va pas sentir la rose à la
maison ! :o)
Par Minium le lundi 15 octobre 2007, 17:56 - ça m'énerve
ça aurait dû être une journée gaie, l'aboutissement de toutes mes démarches
de l'année : ma première journée officielle d'activité. Je suis signataire
d'un contrat particulier auprès de la "pépinière d'entreprise" qui fait que
pendant 6 mois je ne toucherai pas l'argent que génèrera mon activité, car il
servira à l'issue de cette période à me lancer sérieusement, faire les
investissements nécessaires et assurer les charges fixes et salaires à
venir.
Ce contrat est cumulable avec la situation de demandeur d'emploi indemnisé.
Je comptais donc continuer à subsister pendant ces 6 mois avec les 10,37 € que
me versait généreusement l'Assedic. Mais le couperet est tombé aujourd'hui,
pile : non renouvellement de l'ASS. Super, je vais devoir bosser,
prospecter, en me demandant comment ça va se passer à chaque facture.
Je le prends comme un croc-en-jambe qui brise mon élan, et c'est réussi, le
moral est dans les chaussettes, si ce n'est au fond du panier à linge sale. Je
n'ai plus envie de rien.
Je frime, je frime à bosser toute la journée en tee-shirt sans bouger, avec
la fenêtre ouverte dans le dos, en plus. Ben voilà, j'ai gagné tous les
symptômes de la première attaque de crève de la saison. Je dis attaque
de crève parce qu'il est encore possible que les zanticorps en viennent à bout
avant mon réveil.
Non, je n'ai pas envie d'un grog à cette heure-ci, et je ne prendrai pas non
plus d'Oscillococcinum, ce qui me fera faire de substantielles économies avec
lesquelles je pourrai acheter un foie gras entier (et entier) de canard pour
moi toute seule (ou presque) à Noël. Je veux dire par là que c'est
dégueulasse : il paraît que compte tenu de la dilution, une seule bestiole
suffit pour la fabrication de tous les stocks du produit. "On" avale tous le
même bout de foie décomposé !
Bon, je vais faire quelque chose pour ne pas me priver de l'hypothétique
effet bénéfique du "médicament" sur ma grippe du dos (ce sont les pires !). Je
vais me convaincre que j'en laisse fondre un un tube de granulés sous la
langue. Je crois que je viens d'inventer le placebo du placebo :o)
Par Minium le lundi 8 octobre 2007, 07:32 - ça m'énerve
Les échardes, les moustiques, la poussière, les chasseurs, les chiens de
chasseurs, le mal de dos, les taches qui ne partent pas, l'insomnie, les
fenêtres qui claquent, les pannes de courant...
C'était un dimanche de grooos ménage.
Voilà, je me suis défoulée, je peux oublier ces soucis et m'attaquer
sereinement à ceux de la semaine :o)
Et voilà, j'ai déjà du retard, la vue trouble et envie de me détendre
:o)
Je savoure le fait de travailler chez moi même si... par un curieux hasard,
c'était aussi le premier des 15 jours de congés annuels de mon copain.
Perceuse, visseuse, scie sauteuse, circulaire petite et grand modèle. Oui, un
vieux grand modèle sans protections qu'il utilisait pour la première fois.
C'est périlleux pour se concentrer quand on s'imagine les mains de l'autre
déchiquetées par les grandes dents et la possibilité de devoir partir en
urgence... Bon, j'exagère, mais c'est pas l'idéal. D'ailleurs, j'ai surtout
fait des corvées administratives.
Pour les boulots délicats, j'ai le choix entre : la pose de la vitre de
baignoire, du câble à rideaux, la livraison du fuel, le passage du plombier, le
ramonage des 2 cheminées, l'aspirateur, la tronçonneuse, le montage d'une
armoire à l'étage (j'en oublie peut-être). Non non, je déconne pas, il y a
vraiment tout ça cette semaine. Il n'y a pas à dire : on est vraiment
synchros ! :o)
Par Minium le lundi 24 septembre 2007, 01:53 - Oh joie !
Eh oui, après toutes ces démarches où j'ai navigué à vue en essayant
d'apporter ce que je pensais comprendre de ce qu'on attendait de moi, le temps
va toujours dans le même sens et on finit par arriver à LA date,
l'échéance.
Alors après des mois de circuit administratif (pas encore totalement
terminé), le drapeau à damier vient de s'agiter. C'est le dernier tour :
sur la foi de ce que j'ai présenté, je suis enfin intégrée à cette SCOP qui
aide les porteurs de projets à démarrer et fournit un encadrement juridique,
administratif et un soutien moral. Une société de portage familiale en quelque
sorte.
Mais voilà : ça y est, ce lundi je peux commencer et... ça me donne le
vertige. J'ai passé mes dernières semaines à remplir des prévisions, la tête
dans le sac pour ne pas vomir, et j'ai mis de côté la réalité. Maintenant il
faut des commandes fermes, à un rythme soutenu, il faut les honorer (comment je
vais maitriser mes nouvelles compétences ?), bâtir une organisation à partir de
rien, refaire un site... En plus, beaucoup de monde me dit que c'est très dur,
qu'il n'y a pas de boulot, qu'on va me rigoler au nez avec mes tarifs... Je
suis obligée de m'excuser, avec un petit sourire, d'être optimiste.
Ce n'est plus pour de rire, et je n'ai pas eu le temps de m'y préparer en
fait. Voilà, j'ai remporté le prix, j'en fait quoi maintenant ? C'est
enthousiasmant mais gaAAAAark ! Ce que ça fout la trouille ! C'est
moi au volant, je ne connais pas la route et j'ai le trac, quand même :o)
Par Minium le vendredi 13 juillet 2007, 01:37 - ça m'énerve
A la suite d'une enquête qui se limite aux pages d'un célèbre catalogue de
vente par correspondance dont le nom ne fait pas allusion à un pays limitrophe
de la France, je constate que les grosses n'ont pas le droit de faire du
sport.
Déjà, pour trouver un soutif bien coupé, on a intérêt à faire du 95C, y'en a
partout. Avec la mode des prothèses mammaires, je m'attendais à trouver enfin
cet accessoire adapté à une paire de lolos d'une taille respectable.
Las ! Non seulement on est cantonnées au rayon "mamies difformes" des
supermarchés, on n'est pas quasiment pas concernée par les soldes (eh, elle
devrait déjà être contente de trouver de quoi compresser sa poîtrine
monstrueuse, elle va pas en plus nous faire un caca nerveux sur les fleurs
violettes ou le rose bonbon).
Donc, c'est tout un casse-tête esthétique (aspect souvent renvoyée au second
degré) et pratique. C'est que 2,5 kg de chaque côté, ça ne se soutient pas avec
une petite cordelette brodée. Il faut étudier les profilés, le galbe, les
sangles de soutien, parce que... pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, on
n'est pas toutes foutues pareil.
Et on finit... dans le rayon "minimiseurs". Quelle délicate attention, et comme
on sent tout de suite que la chair plus très fraîche va être "embellie" et
"mise en beauté" comme les atouts des demoiselles des pages
précédentes !
Comme je peux abandonner sans verser une larme l'idée de porter des dessous
à la Eva Longoria, je songe aux sous-vêtements sportifs. Je me serais bien vue
avec une petite brassière noire portée presque seule pour vaquer à mes
occupations à la maison. Mais là encore, s'il est permis d'arborer des obus, on
est prié de les porter sur un torse fin comme une liane. Et d'avoir déjà abusé
des régimes irritants-du-colon et des clubs de gymnastique pour avoir le droit
d'envisager de se les remuer, les nénés.
Enfin, tout est relatif, sans gravité et quasiment virtuel. Mais
rétrospectivement, j'ai bien failli avoir à me traiter de sacrée nouille
!
Ce matin, ça me pête, depuis le temps que j'y pense, j'étais en forme pour
publier un petit billet ici chez moi... que je retrouve avec plaisir. Je me
connecte à mon blog/admin rien. Mon blog : rien. Glups. Panne de
l'hébergeur ou de ses blogs ? Je vais voir le Monolecte, normal.
Huuuuuuuu.
Heu, ça ferait pas à peu près un an que j'ai ce nom de domaine et ce
blog ? Un an ? Oublié de le renouveler ? Un petit coup de
whois et en effet, je m'aperçois que le nom de domaine Minium.fr
est disponible depuis presque un mois.
GAAAARK ! Vite vite vite, Gandi, Carte Bleue, pfiouu ! Et pouquoi je
n'avais pas été alertée ? Ben je suis inscrite chez eux depuis longtemps,
et j'ai oublié de changer le contact quand j'ai laissé tomber l'adresse email
qui ne recevait plus que du spam. C'est (très) con, hein ?
En plus, ce nom de domaine a une longue histoire. C'est un mot que j'aime
beaucoup, nom que j'ai donné à ma chatoune en 99, à l'époque où fleurissaient
toutes les appellations en rapport avec le changement de millénaire :
Millenium etc.
J'avais réservé et utilisé minium.net subtilisé ensuite par l'hébergeur gratuit
qui m'avait proposé le service (c'est maintenant un domaine à vendre, c'est
nul). Quand le fr s'est ouvert aux particuliers, j'y ai vu la possibilité de le
reconquérir et j'ai attendu fébrilement l'heure de l'ouverture de réservations.
Gandi proposait le blog en beta et voilà, j'y suis toujours.
A propos de nouille, ça doit être moi qui en ai le cul bordé pour que
personne ne se soit intéressé à ce p'tit nom. Bref, même si vous êtes très peu
à fréquenter cet endroit et si j'ai l'air -seulement l'air hein- d'y peu
publier :o) moi je m'y sens bien et je suis heureuse de le retrouver.
Je suis supposée passer par toutes les étapes d'une création d'entreprise
(sans faire l'administratif), rendre des comptes à l'accompagnement ANPE à des
moments où ça ne m'arrange pas du tout, me construire un plan de cours pour
apprendre en 2 mois au moins ce que d'autres apprennent en plusieurs années (un
logiciel + tout un domaine, ses normes...), me remettre à la PAO en vue de
probables futures commandes, refaire entièrement mon site et donc réfléchir à
la re-rédaction de mon offre de services (dont ma super idée inédite qui
tue).
Et bon, là, comme ça, on me demande de créer et d'adapter un design pour une
boutique de e-commerce. Pour comprendre comment elle fonctionne, bah il faut
l'installer. Et aller hop, c'est parti pour EasyPhp, Apache, Php, MySQL, puis
la boutique, puis son supplément supposé aider à gérer le design... Fiou
!
Oui j'avoue, ça, le dernier des abrutis peut quasiment le faire les yeux
fermés.
Et pour tout ça, se débrouiller euh... presque sans internet. Oui, le temps
orageux dure et la connection ne tient pas. Pour les téléchargements, les
renseignements, l'aide, la distraction, c'est pas le top ;o)
Bon, sinon les neurones fonctionnent encore. Dommage que je ne prenne pas
autant de plaisir à exercer mes abdos !
PS : penser à construire encore plusieurs moustiquaires renforcées
(anti griffes).
Par Minium le jeudi 31 mai 2007, 02:11 - Oh joie !
Enfin c'est pas tout à fait vrai, c'est un coup de teasing que je fais là
Il ne s'agit pas d'une reconversion au sens propre, au grand dam de la personne
chargée par l'ANPE de me faire sortir ce que j'ai dans les tripes à coups de
bilans de personnalité, de coaching et autres conneries. Je sais ce que je
suis, ce que je veux, et je finis généralement par me débrouiller pour m'en
approcher.
Non, je suis un peu lasse qu'on me regarde avec commisération quand je dis
que j'ai un projet de "création d'entreprise" pour concevoir des chartes
graphiques de sites web.
Offres d'emploi inexistantes, Bac +5 et compétences diverses exigés pour
obtenir des stages non-rémunérés dans des conditions, disons-le, à chier;
sous-traitances pour des sites en kit réalisés à l'étranger... J'ai eu le même
coup avec la PAO que j'ai abandonnée, et maintenant c'est le domaine du web
dans lequel il faudrait se battre comme des hyènes pour pouvoir en survivre. A
cette occasion, je me permets de critiquer les associations qui sont
subventionnées, ont des formateurs bénévoles et vendent des prestations
commerciales. C'est nécessaire d'ouvrir l'accès à l'informatique au plus grand
nombre, je suis d'accord. Mais quand l'assoc' se met à monnayer la création de
CD-Roms thématiques sur commande, à intervenir pour du dépannage chez les
particuliers en refilant des logiciels coûteux à ses adhérents... mouaif,
quoi.
Bon, je n'abandonnerai pas les sites parce que j'ai de l'expérience, des
réussites et une grande passion pour ce métier. Mais je ne veux pas la gâcher,
justement, l'user (ni aller travailler chez environ 53% de la population). Mais
il est peut-être temps que j'ajoute une carde à mon orque.
Et justement, il y a environ 2 semaines, une idée en forme de grand
"Pourquoi pas ?" s'est mise à envahir mon esprit. Depuis, je passe beaucoup
heures, tout mon temps en fait, à réfléchir à la meilleure manière de mener à
bien ce projet. Je me renseigne sur le métier, les demandes dans la branche,
les logiciels utilisés, les formations, les manières de les financer... Je
télécharge des livres vieux d'un siècle et demi au titre improbable qui
m'auraient fait fuir il y a peu, et je me sens même capable de me confronter
pour la première fois depuis plus de 25 ans à des matières scolaires.
Je suis très enthousiaste, et j'espère que je ne trouverai pas trop de
bâtons au milieu de mes roues :o)
Encore une insomnie.
Et qui c'est qui me fait peur ? La chaleur. Elle s'incruste la journée
mais refuse de ressortir la nuit s'amuser avec ses copines les températures
fraîches. La seule vue des courbes de température de ma station météo me fait
transpirer. Plusieurs degrés de plus qu'hier et certainement moins que demain,
et ça remonte, là ! ça n'a pas le droit !
Eh oui, la chaleur est depuis toujours mon ennemie (mais peut-être encore
plus depuis que j'ai pris un nombre non négligeable de kilos :o) Je peux
recommencer à jouer à mon jeu favori : surveiller à quel moment les
courbes se croisent pour savoir si j'ouvre ou ferme les fenêtres, dont
certaines qui attendent encore que je les équipe de moustiquaires.
Comment lutter ?
- La clim, ça ne correspond pas à mes idées. Et puis je n'aurais pas les moyens
d'avoir un appareil de qualité : juste un truc qui fera un bruit monstre,
que j'aurai du mal à bricoler pour lui faire expulser son air chaud... qu'il
remplacera mécaniquement par de l'air du dehors, encore plus bouillant.
- Le puits canadien, ce n'est pas envisageable dans l'immédiat.
- Le ventilo c'est pas mal, je reconnais. Surtout si on doit bosser à son
bureau, qu'on se met à poil avec une serviette mouillée autour de soi. Mais 1)
il faut bosser tout seul 2) il faut prévoir qu'on va avoir un torticolis. Et
puis tant qu'on est éveillé, ça va, mais pour dormir le bruit se révèle un peu
pénible.
- Bricoler le ventilo pour mettre devant l'air expulsé des gants contenant des
glaçons, oui, je l'avais fait en 2003. Beaucoup de bordel pour pas grand chose.
Et quand il fait chaud ET humide dans la pièce...bon.
- La vigne vierge, il va lui falloir quelques années pour recouvrir la
maison...
Je pourrais essayer de m'habituer à la chaleur. L'année où j'avais passé 3
mois en Inde pendant l'hiver, j'ai beaucoup moins souffert des températures
élevées l'été suivant. Oui mais... il faut vraiment en avoir le courage. Se
forcer à quitter la relative fraîcheur de la maison pour aller s'activer en
plein cagnard... ça confine au masochisme, non ? :o)
Me reste quelques jours pour trouver une solution géniale. Mettre mes
tee-shirts au congélo ? :o)
Par Minium le mercredi 16 mai 2007, 04:46 - Oh joie !
En toute logique puisqu'on avait raté le premier rendez-vous, on s'est
retrouvés cette semaine pour la réunion collective... où on était deux. Alors
il faut savoir que ça se passe dans une (toute) petite pièce louée dans un
bâtiment de curetons. Pendant qu'on patientait à l'extérieur le temps que
l'entrevue précédente se termine, ceux qui allaient et venaient nous
regardaient d'un drôle d'air. On faisait un peu tâche à partager notre point de
vue désabusé sur la société avant de rentrer dans la salle... Sainte
Marie-Madeleine dont tout un mur était de décoré de phrases religieuses. J'y
peux rien, je suis allergique.
Je crois que la personne qui est supposée m'accompagner 3 mois dans la mise
en place de mon activité n'a absolument rien compris à ma problématique, ni à
celle du mec, d'ailleurs. Mais lui par contre pourrait être en mesure de me
filer des tuyaux (puisqu'il a monté sa boîte dans le domaine artistique) et
réciproquement. Si c'est de la chance, c'est un beau coup de chance ou alors ça
n'arrive pas par hasard.
Elle, elle est programmée pour reconvertir les gens. Elle n'a visiblement
jamais entendu parler du principe du portage salarial et je ne suis pas
certaine que les 3 mois suffiront pour que je le lui explique.
Malgré la déception suscitée par le contact que j'ai eu avec la boîte qui
prend plein de subventions pour sous-traiter des services inadaptés à l'ANPE,
j'ai pu discuter avec quelqu'un qui allie la décontraction de ceux qui ont
beaucoup vécu et l'esprit incisif et protestataire qu'il faut garder. Arborant
presque un tampon "j'ai été à Bénarès" sur sa silhouette ;o) mais en ayant
sauvegardé ses neurones. J'ai pu me prouver qu'il n'y a pas que sur internet
que des gens sont au courant de l'actualité (la censure des blogs de GIs en
Irak, la négation de la famille Blum et d'autres choses moins connues), ont
participé aux comités pour la gauche unitaire, vivent dans notre belle région
mais savent ce qu'il se passe en ville ces jours-ci, conscients qu'on est
entrés en résistance. Une résistance personnelle qui prendra pour chacun la
forme qu'il voudra.
Bref, je crois bien, j'espère surtout, que je me suis fait un
pote !
Par Minium le samedi 12 mai 2007, 03:15 - ça m'énerve
ça m'a découragée. Oui encore.
Entreprendre, se lever tôt. Les insomniaques du matin sont génétiquement
favorisés.
Bon, depuis quelques temps, je suis entrée dans le parcours qui m'amènera à
être indépendante, mais pas dans le cadre que je trouverais trop rigide de "mon
entreprise". Je souhaite intégrer une SCOP, une coopérative d'activités, c'est
à la mode. C'est un peu comme une boîte de portage mais à l'esprit familial, et
subventionnée, quoi :o)
Avoir une réunion d'information collective, puis un entretien individuel
pour apprendre qu'il n'y a pas de place, mais que de toute façon il n'aideront
que des personnes motivées et qui auront fait les démarches pour démontrer que
leur activité est viable.
Pour la motivation, l'esprit collectif impératif pour faire partie de la
structure, je ne m'inquiète pas, je suis bien armée. Mais la viabilité du
projet... si c'était si facile.
Dit comme ça, je n'ai aucune chance : un domaine archi-bouché, une
méconnaissance de la démarche commerciale, des lacunes en relations publiques
:o) Mais je crois à ma différence, à mon entêtement, à mes facultés
d'adaptation et à mes envies de créer et de transmettre.
J'ai failli me retrouver décidément très fâchée avec le genre humain mais un
évènement sympathique m'a évité de sombrer une fois de plus dans
l'aigritude.
Il se trouve que ça fait très peu de temps que je me suis décidée à donner le
numéro de téléphone de la maison, parce que les administrations insistent et...
pour m'habituer. Mais le truc, c'est que je ne le branche toujours pas :o) Je
n'ai que 2 vieux téléphones pourris dont la sonnerie ne se coupe pas. Ah oui,
j'écoute la messagerie seulement la semaine des 4 jeudis. ça m'a valu de rater
plusieurs messages de la personne avec qui j'avais rendez-vous la semaine
dernière* et de descendre poireauter une heure sous la pluie devant un bâtiment
désert.
Or je n'étais pas la seule : non non, il n'y a pas que moi qui vis sans
téléphone. Mais le mec il a fait fort, là, parce qu'il habite à 60 bornes de
petites routes (lacets, cols).
J'ai attrapé la crève, j'étais en colère, encore plus quand j'ai réalisé que
c'était de ma faute, mais je dois dire que sur place j'ai pu avoir une
discussion qui m'a bien aidée à passer le temps.
Il y a une limite à ma misanthropie. J'aime bien l'humain mais j'ai parfois
du mal a me contenir, à rester sympathique quand j'ai une conversation sur des
sujets qui m'emmerdent ou que j'entends des idées dangereuses. Coup de bol, le
mec était photographe et révolté des résultats des élections. Je n'ai pas eu à
me forcer vraiment pour être intéressée.
(à suivre)
sous peine de radiation rétroactive et pour 4 générations de la part de
l'ANPE, de menaces de torture sous la plante des pieds avec des épingles
pleines de tétanos.
Par Minium le dimanche 6 mai 2007, 00:59 - ça m'énerve
Pffff, j'ai bien envie de m'arracher la moitié droite de la tronche. L'oeil,
les dents, les muscles, le crâne, la nuque, le cou, l'épaule. Ouais, finalement
je me décapiterais bien à partir de la taille. Bref, j'ai attrapé la crève à
sortir 3 fois cette semaine.
Sinon, pour la suite du 3615MyLife, moins d'orage aujourd'hui, l'adsl se
stabilise.
Par Minium le dimanche 6 mai 2007, 00:42 - Oh joie !
Comme à 25 ans, rien ne peut m'arriver
Même si on refait la route, et que ce n'est plus celle que je connaissais
Tant que j'ai une voiture, des amis, de l'air
C'est sûr j'écrirai
J'écrirai des romans, des chansons, des mots d'amour
C'est le printemps. Sèche le boulot, va te cacher sur les bancs, dans les
buissons des parcs
embrasse ta copine dans le cou et serre la fort en riant
Les gens raisonnables n'ont pas la belle vie
Ils regardent les gens pas raisonnables et bien souvent ils les envient
Les gens raisonnables ont plein de doutes, trop de soucis
Donc moins de souvenirs dans leur sac, à la fin de leur vie
Mickey 3D
Alors les mimis ils l'aiment beaucoup leur nouvelle maison, celle dans et
autour de laquelle on est depuis 1 an 1/2. Mais ils ne veulent pas la partager
avec d'autres, un peu toujours les mêmes, peu nombreux, qui viennent voir par
ici s'il y aurait de la minette en chaleur ou des croquettes de
lusque.
Au milieu de la nuit, bruit caractéristique de la baston de chat, une fois,
je réagis, deux fois, je laisse couler. Mais faut dire que Pingpong qui n'avait
jamais été un grand téméraire prend au sérieux son rôle de chef depuis que
Grizou alias Moumou nous a quittés.
J'entends donc les miaulements habituels, et un bruit qui me fait tendre
l'oreille : celui des griffes sur l'écorce de l'immense pin. Oui, il y a
un très grand pin devant la maison, on le voit même sur la photo satellite qui
n'a pourtant pas une bonne résolution. 15 mètres de haut, le bidule. Comme un
immeuble de 6 étages.
Des chats qui sont montés dans cet arbre, j'en ai déjà vu : 2 de mes
mimines n'ont pas hésité à aller faire les pitresses dedans pour se rendre
intéressantes. Mais elles redescendent de branche en branche
précautionneusement et se laissent "glisser" sur les 3 derniers mètres du tronc
nu. Mais une ancienne chatte de la maison avait failli rester coincée... et
puis j'ai de mauvais souvenirs.
Quand je venais de rencontrer mon copain, un de ses 2 chats a passé 24h dans
un palmier très haut. Je l'ai entendu miauler par hasard et il a fallu
l'échelle pour aller le chercher. Il faut dire qu'il faisait très froid ces
jours-là, le Mistral soufflait en fortes rafales et il n'y avait aucune branche
pour se poser.
J'ai une sorte de 6e sens avec les chats, une peur panique qui me saisit quand
la situation qui n'est pas affolante en elle-même va avoir des conséquences
dramatiques. Le danger n'est pas immédiatement perceptible mais c'est le moment
où le chat atteint le paroxysme du stress. Celui-là est mort dans nos bras peu
de temps après un matin où on rentrait de fête, en s'étouffant avec la
nourriture qu'il venait d'avaler. L'épisode avait déclenché la leucose dont il
était certainement porteur. Oui, ce n'est pas gai, mais c'est pour expliquer
que la présence d'un chat coincé plus de quelques heures dans un arbre
m'angoisse.
Mais comment est-ce-qu'on en est arrivé là ?
Il y a un jeune chat qu'on avait déja vu l'année dernière et qui revient
barouder autour de la maison en ce moment. En général, s'ils n'ont pas notre
appui en base arrière, nos chats ne sont pas assez offensifs pour le faire
fuir. Il faut dire que les mâles sont castrés et qu'ils n'ont pas trop
d'entraînement. Mais c'est vrai que depuis quelques jours, Pingpong est à
donf'. Excessif en câlins, en jeu (non merci, mimi, le gros lézard vert pété de
trouille sous le canapé, on s'en passait très bien). Je les mettrais bien une
semaine en colonie de vacances, tiens :o)
Donc ce coup-ci ils ont coursé l'étranger... dans l'arbre. Et il y est
resté. La nuit. Et le jour. Et bien que ça ait été très calme toute la journée
avec nos chats dormant à l'intérieur, il n'en a pas profité c'te couillon. On a
pensé à aller le chercher, mais il est à 10m de haut, aura sûrement peur de
nous et... grimpera un peu plus. Ce soir il a commencé à manifester une
certaine envie de bouger, j'ai vu qu'il commençait à penser que sa gamelle et
son coussin seraient bien agréables. On dirait qu'il ne sait pas comment faire,
enfin il n'a pas vraiment essayé non plus.
...sauf depuis 1h, j'entends de nouveau le bruit des griffes dans la grosse
écorce de pin. Mais le problème, c'est que c'est l'heure de tous les chats
gris, que les nôtres ont tous les sens en éveil et que quand il fait mine de
descendre il se fait de nouveau courser par des monstres à poils et griffes (je
les ai entendu se battre dans l'arbre !).
J'espère que dans la nuit les gardiens vont se coucher et qu'il aura l'idée
de tenter à nouveau.
Encore un jour se lève sur la planète France
Et je sors doucement de mes rêves je rentre dans la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Je me suis encore couché trop tard je me suis rendu sourd
encore
Encore une soirée où la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser puisqu'ici rien a de sens
Alors elle va danser faire semblant d'être heureux
Pour aller gentiment se coucher mais demain rien n'ira mieux
Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous gagnerons a devenir fous
Encore un jour se lève sur la planète France
Mais j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heure du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards a chercher l'amour encore
Encore une soirée ou la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser dans cet état d'urgence
Alors elle va danser faire semblant d'exister
Qui sait si l'on ferme les yeux on vivra vieux
Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous nous aimerons
Comme des fous
Encore un jour se lève sur la planète France
Et j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards à chercher l'amour
Aujourd'hui, la radio que je préfère fête ses 25 ans d'existence.
C'est un grand repos pour les oreilles quand des morceaux qu'on entend peu
ailleurs s'enchaînent sans paroles, les styles variant en fonction des heures.
C'est un ovni qui s'invite quand au détour des programmes apparaît une émission
parlée. Les propos et la manière de les énoncer ne ressemblent à aucune des
autres radios qui existe. Elle me fait un peu penser aux radios montées de bric
et de broc qui fleurissaient dans les belles années de la radio libre, ou à
France Culture il y a 20 ans.
Les informations sont celles de RFI, des faits sans parti-pris, ça
relativise l'actualité française .
La pub : des annonces non agressives qui informent de manifestations
(stage pour reconnaître les oiseaux, bien-être, foire aux légumes bios...). On
se retrouve bien dans l'air du temps de l'altermondialisme et de la
décroissance raisonnée.
Mais malheureusement pour vous à moins d'être proches de l'Ardèche, vous ne
pourrez pas écouter ce que ça donne, il n'est pas possible d'écouter la radio
en ligne. ça viendra, disent-ils.
J'ai mis dans le lit pour la première fois un drap housse saisi un jour au
coin d'une tête de gondole. Couleur : dans les bordeaux. Ma souris optique
déconne à fond les ballons !
Pour les draps, penser à choisir des motifs compatibles avec la navigation
:o)
Aujourd'hui, c'est la journée du sommeil. D'ailleurs ça se voit bien, hein,
que je suis en train d'en profiter :o}
Benoîtement, je croyais qu'il s'agissait d'une journée portes ouvertes de
dépistage des problèmes des gens, comme ça se passe avec les dermatologues. Je
remarque d'ailleurs que ce genre de journée où on nous explique en long et en
large l'importance de s'occuper de son mélanome ou de sa somnolence diurne est
annoncé le jour-même ou le lendemain, toujours trop tard pour prendre ses
dispositions et consulter. On informe, on sensibilise. C'est bien d'informer la
population, mais si la population n'a ensuite pas accès aux soins ?
Rendez-vous à 3 mois, éloignement géographique, refus des CMUistes...
Donc me dis-je, il va y avoir des structures ouvertes pour recevoir les
patients et indiquer les démarches à effectuer en cas de troubles importants
(apnée du sommeil, insomnie sévère...). Que nenni.
En fait, il y a une grande enquête dont les résultats me permettent
d'apprendre que le sommeil c'est important (et internet le soir c'est mal) et
que si les gens sont fatigués c'est parce qu'ils ne dorment pas assez. Ah et
puis c'est de leur faute : c'est parce qu'ils n'en ont jamais parlé à leur
médecin traitant. Booooon.
Et alors, que fait-on pour remédier à ce problème de santé publique qui peut
avoir des conséquences mortelles ? On met en place un bonhomme derrière un
téléphone pour 3 ou 4 départements, ou on ouvre à Lyon une salle pouvant
recevoir 25 personnes, pour donner une conférence sur le syndrôme des jambes
sans repos (c'est très désagréable mais ce n'est pas le plus grave) ou sur
l'hypersomnie.
Allez hop, ça n'aura aidé ni soigné personne, mais ça aura assuré le bifteak
de ceux qui donnent les conférences (et vendent leur livre) et de ceux qui
s'occupent de la com'.
Par Minium le vendredi 23 mars 2007, 03:03 - Bien chez soi
J'ai la tête dans les courses de supermarché et les questions d'organisation
pour ce week-end. En effet, je ne voulais pas laisser passer ce cap sans
marquer un peu le coup, et j'ai souhaité initier une réunion familiale qui ne
s'était pas déroulée pendant les fêtes de fin d'année pour des raisons évoquées
ici à l'époque.
Ma p'tite coiffeuse (j'adore parler comme ça, ça fait "vieille") découvrant
mes premiers cheveux blancs ne me donne pas mon âge (non je vous assure, ce
n'est pas par politesse) et je dois dire que sans me soigner particulièrement,
ça va. Je préfère avoir ma tronche plutôt que celle de plus de la moitié de la
population féminine, s'il faut s'expliquer :o)
40 ans c'est vrai que quand j'étais ado ça représentait LA limite à partir
de laquelle on n'était plus dans la même vie, on "basculait" dans un
espace-temps difficile à concevoir.
Le passage aux dizaines est supposé être propice aux bilans.
C'est certain que c'est la dèche en ce moment, pire qu'il y a quelques mois,
probablement moins que dans ceux à venir. Petits soucis de santé, on dirait 2
petits vieux. Mais sinon (à part une chose hi hi) il n'y a rien que j'aurais
fait différemment.
J'ai écourté mes études et je n'ai jamais regretté d'avoir pris la tangente
avant le Bac, je n'étais vraiment pas faite pour ça. Ni au niveau de la
discipline destinée à des gamins immatures, ni pour l'apprentissage long et
laborieux sur lequel j'avais un mal fou à me concentrer, ni pour la dépendance
financière que la poursuite des études impliquait. Une passion et des
formations de qualité m'ont permis de prendre de l'assurance dans un domaine
qui me plaît même si le travail est aléatoire (hein ? Vous connaissez
d'autres webdesigners que moi ? J'le crois pas ! :o)
J'ai pu laisser vivre l'amitié et connaître des points de vue différents sur
la vie pratique, me faire mon opinion avant d'avoir expérimenté moi-même
certaines situations. L'année sabbatique en fin de lycée devrait de toute façon
être obligatoire, moi je dis. Aller au gré des vents, regarder autour de
soi.
C'est la même chose en ce qui concerne les amours. Il y en a eu plusieurs,
j'étais à fond dedans à chaque fois (les mauvais esprits, ouste !) et quand ça
ne fonctionnait pas, je pensais "Tant pis, j'ai encore le temps de faire du
brouillon avec ma vie sentimentale".
J'ai tout de même moyennement apprécié le concept à l'époque et après des
déconvenues cuisantes (remboursez !), je suis restée célibataire de 19 à 27
ans. Il y a bien eu des aventures ou des flirts mais Je n'ai vécu avec
personne.
Au moins je peux évoquer quelques bons souvenirs maintenant que je suis assez
éloignée de la souffrance qu'ils ont pu causer. Et ce n'est pas grave si ça m'a
conduite à ne rencontrer mon copain qu'il y a une petite dizaine d'années
seulement (de toute façon avant il était trop jeune :o)
Ce que je peux regretter ?
- N'avoir pas du tout entretenu les relations avec mes amis ces dernières
années (si ça ne s'était pas produit avant l'arrivée d'internet je me poserais
des questions).
- Avoir commencé tellement de choses et en avoir fini si peu. Je ne sais pas
finir :o)
Enfin là je vais m'arrêter pour l'instant même s'il est probable que
j'aborderai encore le sujet prochainement. Mais... c'est vraiment pénible de
réécrire un billet qu'on a perdu :o)
Par Minium le mardi 13 mars 2007, 03:18 - Bien chez soi
Après de multiples soucis dont les conséquences vont encore me poursuivre
longtemps, j'ai tenté de prendre un abonnement chez un petit fournisseur
d'accès. En 5 jours, ma ligne était active, j'avais le modem et les
identifiants. La première demi-journée a été joyeuse ! Et puis depuis
jeudi, impossible d'avoir la synchro plus d'une heure ou 2 par jour.
Frustrant.
Aujourd'hui, j'ai pu en profiter depuis 14 heures. J'espère que la situation
va se stabiliser et que je pourrai enfin me comporter comme une internaute
normale (oser cliquer sur des liens, jeter un coup d'oeil aux galeries photo,
écouter un morceau de musique...)
Par Minium le mercredi 7 mars 2007, 01:41 - ça m'énerve
Il pleut. Je suis sur les nerfs.
Je lis les constats désespérants et les mauvaises nouvelles sur les blogs et
dans les sites d'information avec une attirance morbide qui me laisse vidée de
joie. Je ne sais pas si c'est lié à l'arrivée des élections mais je trouve
l'ambiance délétère. Le moindre germe d'espoir, de saut en avant, de liberté,
de repos me semble brisé menu, condamné, mal vu. La police de la pensée traque
le plus petit signe que des gens seraient en train de se réjouir et les casse
par tous les moyens.
Bien sûr, c'est à mettre en parallèle avec notre situation. Mon copain est
désabusé. Plusieurs années à son compte avec les risques, les responsabilités,
l'énergie et le temps consacrés pour avoir aujourd'hui moins que le smic, se
sentir traqué par les administrations et n'avoir plus le temps de profiter de
sa vie. Lui qui était passionné, il en est dégoutté de son métier.
Je suis trop émotive, trop empathique. Je pense aux moutons sous la pluie et
ça me fait du mal alors qu'il ne fait même pas froid et que ces animaux ont de
toute façon un beau manteau (oui parce que... j'ai oublié de parler des moutons
hier).
ça craint.
Et ça va passer pour des moments plus gais.i
Par Minium le mardi 6 mars 2007, 02:17 - Bien chez soi
Non sans un début d'engueulade avec LE méchant chasseur et après que son
chien blessé, égaré chez nous ait failli nous mordre. Quand on sort sur sa
terrasse de nuit, qu'on ne voit rien et qu'on entend un "grrrrrrrrr" grave et
hostile... enfin moi en tout cas je me carapate de trouille primaire.
Il faut bien que je note de trouver une solution avant la réouverture (et avant
ça il faudra avoir mis des pièges à champignonneurs :o) Mais bon, pour
l'instant cette menace angoissante, ces exhaltés armés et leurs chiens affolés
sont éloignés.
Les animaux "sauvages" réapparaissent et comble de bonheur ils n'ont pas
l'air d'en vouloir à l'espèce humaine. Les sangliers ont déminé tout l'espace
autour de la maison, et semblent nous dire de leur foutre la paix quand ils
mangent leurs vers de terre dans le calme. Les chevreuils montrent leur petit
ponpon blanc, les chats sont beaucoup moins stressés (sauf par un de leurs
congénères qui aimerait bien venir goûter le menu spécial de la
maison).
La seule crasse que la nature nous fait en ce moment, c'est l'éclosion des
chenilles processionnaires du pin. Ces chenilles forment des cocons dans les
pins pour passer l'hiver et sortent au printemps. Elles se déplacent alors en
file indienne (d'où leur nom, hein) pour aller s'enfouir dans la terre. Elles
ont des poils volatiles et très urticants, dangereux pour les personnes et les
animaux domestiques. On a failli perdre notre minette il y a quelques années, à
5 minutes près. Cette inconsciente avait joué avec ce qui ressemblait à une
ficelle et sa gorge avait enflé.
Ces saloperies sortent plus tôt cette année parce que la température est très
douce.
Un peu trop douce à mon goût d'ailleurs. Je manque de froid. Oh, c'est sympa
pour la dépense de fuel, mais justement ça n'assainit pas assez le terrain et
il y a des chances pour qu'on voie des puces, tiques, sauterelles et autres
parasites pulluler cette année. Bah... s'il n'y a plus de saisons, au moins ça
veut peut-être dire que je n'aurai pas trop chaud cet été.
Le calme dans les bois après la fermeture de la chasse ? Les 10° au
plus frais de la nuit ? Les jours de plus en plus clairs ? Je ne sais
pas ce qui les motive, mais qu'il est doux d'entendre les oiseaux siffloter
quand j'ouvre la fenêtre au petit matin pour changer l'air !
Je ne suis pas en vacances, je ne suis pas n'étais pas plus
occupée que ça mais je crois que c'est une des périodes où mon cerveau est en
phase de récupération.
C'est l'heure du café du matin dans le petit bar du village. En général, les
filles caquettent et les mecs silencieux tirent sur leur première
cigarette.
Au comptoir, un grand gaillard de l'Est, costaud. tatouage sur la joue ne
dit rien. Notre meilleur ami -qui n'est pas un petit gabarit non plus- apparaît
au coin de la rue vêtu de sa grande gabardine noire.
Le visage fermé, il traverse la route et se dirige vers la porte, entre et
s'assied au comptoir lui aussi. Comme les autres, pas encore bien réveillé, il
ne sourit pas. Puis, il se tourne vers l'autre travailleur :
- Ho !
- ...
- Au fait, c'était pas Oui-oui, c'était Winnie l'ourson !
Vous espériez la bonne grosse engueulade, hein ? Ce n'est pas encore
prévu au programme et en fait... ça n'arrivera pas. C'est comme la dissuasion
nucléaire. Quand tu entends que ça démarre, tu fais : "HEIN ?
QUOI ? J'AI FAIT QUOI ?" Genre tu vois, il y a un mètre cube de flotte, de
crottes de souris, de tournevis torx divers, 2 tiroirs pleins de vaisselle sale
au milieu de la cuisine, et il te dit que tu as marché dans l'eau et fait des
traces sur le carrelage qu'il vient de nettoyer. Il devrait me remercier pour
avoir tenté de lui démontrer le ridicule de sa remarque.
Parce que oui, 20 secondes après le lancement du lave-vaisselle, ça dégoutte
de flotte de partout. Et euh... bien sûr, je commence par penser qu'il ne faut
pas que ça salisse la cuisine. Je cours pour trouver des serpillères, elle est
drôlement en pente, cette cuisine, ça va couler sous les meubles qu'on peut pas
aller dessous. Heureusement que je ne suis pas manchotte en cas d'urgence,
quand même. Je l'attends "tranquille" :o} Là, j'ai fait une connerie. Pas parce
que je l'ai attendu. Parce que j'ai commencé à éponger avant de débrancher.
Pourtant, je sais. Donc débranchez toujours un appareil électrique avant de
toucher à l'eau qui l'entoure. J'ai pas pris le jus. Ne vous excitez pas, c'est
pas aussi drôle ce que je raconte, ça se saurait.
Je "savais" ce qu'il se passait. Je l'avais prédit en quelque sorte. Mais
quand on est parano et angoissé/pessimiste, on n'ose pas insister. Pourtant, si
ce lave-vaisselle neuf (qui a toute une histoire de grand-mère radin) m'avait
écoutée, il se serait attendu depuis longtemps à se faire ronger les entrailles
par les souris que les
chats installent
dans la maison.
En résumé, on a trouvé un cadavre de souris (qui devait être innocente dans
l'histoire) et quand je me suis penchée pour comprendre, une autre m'a fait
comprendre que je la dérangeais. J'ai pris un quart d'heure et beaucoup de
diplomatie pour dire que si, une souris pouvait rentrer dans le socle du
lave-vaisselle, par-là. Autour et dans le LV, il y avait tout ce qu'il fallait
comme excréments de cette saloperie de rongeur pour que ça aie une odeur bien
désagréable.
La machine était démontable et on a découvert qu'un lave-vaisselle récent,
c'est un sacré truc, c'est autre chose qu'une machine à laver. Ne serait-ce que
le réservoir ergonomique qui est sur le côté. La panne était celle que je
soupçonnais, un tuyau interne était bien rongé, aucun doute. Trouver du tuyau
renforcé (à cause de la pression de l'eau) c'est faisable si on pense à couper
un morceau du pulvérisateur de jardin. Finalement, il ne s'est rien passé,
hein ?
Voilà. Si vous vous ennuyez le dimanche après le ménage de ouf et avez peur
de vous retrouver en tête à tête, rongez le tuyau d'arrivée d'eau du
lave-vaisselle, ça occupe.
C'est pas tout ça hein. Je suis donc sur un vieil ordi que j'avais abandonné
parce qu'il n'était pas assez portable, qu'il surchauffe, qu'il n'a pas assez
de mémoire (vous faites quoi avec 128 Mo vous aujourd'hui, hein ?) et que son
disque est encore plus susceptible que le 40 Go que je viens de perdre
OUUUUIIIINNNNNNNNN ! En 2 mots : pas fiable.
Là, pour ne pas perdre mon billet, je l'enregistre au fur et à mesure sur un
disque dur externe acheté en grosse promo, qui a donc des défauts. Echanges à
la vitesse USB1, et à chaque fois que je sauvegarde, je l'entends faire une
espèce de rôt qui précèderait un vomi. Oui on dirait vraiment qu'il vomit. Je
pense que c'est pour ça qu'il était en promo. Fi des détails techniques. Je
vais sur Ternet, je peux lire avant de dormir, me lancer des défis terribles
tels que télécharger Firefox en moins de 1h30. PLUS de -no more- détails
techniques on a dit.
Samedi midi : 2 humanoïdes bougons errant autour de la table avant un
casse-croute qu'ils espèrent vite expédié pour... se pieuter. Il pleut, on va
pas faire du zèle non plus. La corvée de ménage (grosse maison, je me plains)
ça sera pour demain quand on n'aura plus le choix. J'ai faim. 2
humains donc, dont une a lu les malheurs de Petaramesh (j'ose pas mettre de
lien, il fait des choses bien plus intéressantes que s'engueuler, hein) et a
pris la ferme décision d'éviter tout conflit autant que possible parce que
c'est moche. L'autre, il a lu aussi un peu quand il est passé devant l'écran et
il a souri au style.
Entre temps, Minium euh... digression : c'est un nom
que je suis fière d'avoir trouvé pour la mimine qui est née en 99, avant même
que j'entende parler du Millenium de µ$ et au moment de la grande folie du
passage d'un siècle à l'autre. Minium, elle, oui, c'est à toi que je
parle ! avait ramené une souris dans la maison et l'avait lâchée dans
le rideau de la fenêtre de la chambre !! C'est interdit, ça ! L'autre
s'était vautrée avec une caisse en plastique du haut de l'étagère. Faisait pas
bon dormir, quoi. Faites des chats...
Bon. C'est dimanche midi, on a autant envie de récurer la maison que de
se... non, on ne va pas dire ça. Mais on se traîne une envie de pas le faire.
Je le sens beaucoup bougon, là. Et je ne laisserai pas une dispute démarrer, je
suis en fait complètement allergique aux disputes. Chacun son étage. Il vient
passer l'aspi dans le mien -parce que allergique à la poussière et avec le dos
complèment tordu, l'aspirateur c'est un tue-moi.
Pour bien faire, parce que je sais qu'il s'énerve avec ce
BVVVOUOUVOUUUVOUUUUVOUU que je reconnais être une machine mal pensée (c'est
bien les Dix Sons ?) et alors que j'ai encore assez de lessives pour m'occuper
jusqu'à jeudi (chacun ses tâches, quoi), je me mets à trier la vaisselle, laver
ce qui se lave à la main et je lance un lave-vaisselle.
Admettons qu'on est vendredi soir, que j'ai assez mal à l'oeil, que mon ordi
s'est vautré et que j'en ai maintenant la certitude, je vais essayer de prendre
ça à la coule (coul ? coule ? coulle ?) cool. Je vais trouver une
super idée de truc à manger, il aura lu mon sms lui disant de jouer une grille
à la grapouillerie nationale, on va faire un effort tous les 2 pour ne pas
faire subir à l'autre le courroux que notre journée nous inspire.
ça sera boîte de confit de cuisses de canard (le vendredi c'est ravioli,
surtout à la campagne loin du marché et de la grande surface). C'est ce que
j'ai réussi à suggérer quelques longues minutes après qu'il m'ait "surprise"
avec ma tête d'enterrement devant un rectangle en plastique noir, avec des
tournevis, un mouchoir (on transpire vraiment de stress) et en train de
proférer toutes sortes d'incantations étranges dont celle qui revenait le plus
fréquemment était "de toute façon je gagne à l'Euromiyon et j'en rachète un
autre".
Il faut savoir que je me suis vraiment habituée à internet au point que ça
ait pris la place des échanges que j'avais au bar avec des amis du temps où
notre foie, la monnaie dans nos poches et notre emploi du temps de célibataires
nous le permettaient. J'ai des adresses internet, un forum, un blog, ceux des
autres, le mail est le moyen privilégié d'échange avec mes proches (je n'aime
pas le téléphone - c'est un euphémisme). Néanmoins, après avoir fait des 8 et
des {là je me rends compte que je ne sais pas comment on fait l'infini sur un
ordi} dans la cuisine en accéléré et échoué dans la devinette mentale de ce
qu'il fallait faire de la galette (informatique), ne sachant d'ailleurs pas
quelle démarche je souhaitais entreprendre, j'ai appellé un éléphant de mes
amis qui fréquente ce blog. Je ne savais pas quand j'aurais moyen de me
connecter et je lui ai donc laissé comme message le plus clair "blablabla t'as
qu'à juste dire publier que je suis en panne" histoire que mon absence, si elle
avait suscité des questions... enfin bref :o)
Nuit de vendredi à samedi passée à chercher des papiers sur lesquels
j'aurais des mots de passe qui... eh oui, quand on repart de zéro sur le net,
qu'on était depuis 2 ans sur le même ordi, qu'on a enregistré ses
configurations et ses mots de passe au fur et à mesure... on se sent vaguement
dépourvu. Ce lustre est trop laid. Ouais, je sais, ça n'a rien à foutre ici,
mais ça fait 18 mois que je le supporte et là, pof, je sature. Cette semaine
(si je tiens le coup pour ne pas y toucher demain à 7h), je me renseigne sur
"comment on vire un lustre doré en fausses bougies", je trouve un autre
éclairage et même j'essaie de vendre celui-là, tiens.
Bon, je disais.
Que je n'ai pas perdu trop de choses importantes, ou alors je ne m'en suis
pas encore rendu compte, ce qui est bien possible. En tout cas, pas des jours
de création intensive avec résolution de problèmes insolubles, ni un an de
photos (un mois, peut-être, pas sur). J'avais sauvegardés quelques trucs, mon
boulot en premier, mes photos en 2 et un jour mais quand, mes mails).
Pendant que des blogopotes trouvaient opportunité de bloguer leur dispute
conjugale au risque de n'avoir qu'à disséquer des logs Linux pour avoir quelque
chose à raconter, j'ai préféré d'autres activités. Alors que les Anglais
disent, paraît-il, qu'on a plus de chances d'attraper le loto que de gagner la
grippe aviaire (ou un truc du style), je mettais les statistiques à l'épreuve
en ce qui concerne le crash de disque dur sur ordinateur portable. Je reconnais
que non seulement ça ne m'était pas arrivé depuis...tellement longtemps que je
m'en rappelle encore mais je préfère faire semblant que non, mais qu'en plus je
m'y attendais un peu. Parce que ça m'était déjà arrivé 2 fois d'ailleurs et que
j'ai développé une certaine superstition concernant les marques et les
utilisations de disques durs.
Les évènements ont joué de telle sorte que je ne m'énerve pas trop vite. Eh
oui, j'aurais pu déployer une sorte de parapluie de zénitude, voire me mettre à
rire de ce qui m'arrivait. C'est un peu ce que j'ai fait, malgré tout.Ouf.
Bon, vendredi avait bien commencé. Et continué. J'ai décidé de jouer à
l'€million en ligne vu que j'ai un compte et que quand ça se passe bien, il se
remplit juste de quoi faire une grille ou deux tous les 3 mois. Avec ma
connection, j'en ai pour 2h au bas mot, je suis habituée à gérer ça en
parallèle avec une autre activité ne nécessitant ni ordi ni neurones (parce que
si neurones fonctionnent = ont besoin ordi, c'est comme ça épicétou). Un bon
tri de papiers.. ah non, ça le fait pas, il me faut des adresses, l'état de mon
compte... Je ne sais plus ce que j'ai fait mais je suis arrivée à un écran qui
me confirmait que j'avais bien joué ce bulletin.
Un petit alt-impéc (copier, quoi) et... comment dire ça... je me suis
retrouvée face à un écran noir et son rectangle bleu troué de texte blanc. Je
savais que ça ne sentait pas bon mais hem... je pensais que c'était encore une
mise à l'épreuve et que si je restais sereine assez longtemps on me rendrait
mon jouet. Et puis j'avais commencé à faire autre chose, j'ai appuyé plusieurs
fois sur le bouton de démarrage en passant, cet écran bleu apparaissait
souvent, je ne me suis pas inquiétée.
Après avoir pris des mesures radicales pour éviter les morts qu'on attribue
aux cancers dits du fumeur passif, il est temps de faire prendre conscience aux
mécréants qu'ils sont guettés par un autre danger : le cancer du buveur
passif.
Des cancers de la verge, des lèvres et du pubis dont on n'expliquait pas la
cause jusuq'à présent pourraient être le fait de pratiques sexuelles répétées
telles que la fellation et le cunnilingus pratiqués par une personne présentant
un taux d'alcoolémie de 0,3 grammes ou supérieur.
En effet, la présence d'alcool dans la salive suffirait à développer un
début de cancer chez une personne en état de faiblesse. L'alcool fort bu
récemment est particulièrement mis en cause -chez les malades jeunes- ainsi que
le champagne dans une partie plus âgée et plus aisée de la population, mais
aucune catégorie sociale n'est épargnée.
Des études sont en cours sur des cas d'attaques particulièrement mutilantes
concernant les mamelons, les orteils ou les oreilles. En l'attente de
confirmation de résultats plus précis, il est recommandé de respecter un délai
de 6h entre la consommation d'un verre d'alcool et le début des
préliminaires.
Le gouvernement envisage d'augmenter de 250 à 300% les taxes sur les
boissons alcoolisées en fonction des résultats statistiques des études
commandées.
ça fait quelques jours que je n'ai pas publié : je réservais le peu de
capacité d'écrire et d'inspiration que j'avais pour rédiger le premier billet
d'une série destinée à figurer dans le projet Petits cailloux et ricochets de Kozlika
Voilà c'est fait, et je ne suis pas bien fière de moi. Je le trouve mal
écrit et assez peu intéressant. Tant pis
1960 : -07 Comme un garçon
Je voulais « rebondir sur le garçon manqué » de Kozlika. J’ai l’impression qu’on
pourrait dire que je l’ai toujours été. Je ne pense pas qu’il s’agisse dans mon
cas d’un déficit du regard du père. C’était probablement dû en partie à
l’arrivée des années 70 et à notre mode de vie un peu baba-cool où l’on
n’accorde pas d’importance à l’apparence, mais je crois que c’est aussi tout
simplement mon caractère.
J’ai supporté un poupon (qui devait représenter mon petit frère), mais je ne
voyais pas quel plaisir on pouvait prendre à jouer à la poupée. Quand on m’en a
offert une, je l’ai regardée comme un objet complètement inutile. Dans mon
souhait de satisfaire tout le monde, j’ai demandé : « Tu crois que ça
ferait de la peine à Mamie si je la donnais à ma cousine ? » Par contre,
j’ai toujours les petites voitures qui m’ont accompagnée des journées entières
et parfois même la nuit dans mon lit. A 2 ans à peine, je connaissais les
marques de toutes celles qu’on croisait dans la rue.
Mon surnom familial c’était Calamity Jane ! Garçoïde. J’ai gardé une
attirance pour l’androgynie. J’aimais creuser indéfiniment des cachettes dans
mes pistolets en bois taillés dans une branche de tilleul, trouver les
meilleurs élastiques pour lancer mes projectiles. Côté vêtements, ça a été
simple aussi : vers 5 ou 6 ans, j’ai expliqué qu’il n’était plus question
que je porte des robes ou des jupes. Il faut dire que pour grimper aux arbres
et jouer à James West, ce n’est pas le plus pratique ! Dans les dix
dernières années je n’ai pas du porter de jupe plus de 5 fois, et vraiment pour
des occasions particulières. Ce sont d’ailleurs toujours les fringues de mec
qui me plaisent le plus. C’est pareil pour les montres, la coiffure, les
conversations…
J’ai horreur des chichis, des minauderies, oui, je suis un peu misogyne.
Cela me fait penser que la principale raison pour laquelle je n’aurais
finalement pas aimé être un garçon, c’est que j’aurais alors été amenée à
partager ma vie de couple avec des filles et que je les trouve parfois un peu
manipulatrices et surtout très compliquées !
1960. Mes parents avaient 18 et 21 ans. Parisiens tous les deux, je ne sais
pas s’ils se connaissaient déjà mais c’est probable. Alchimie intéressante de
la rencontre entre la jeune fille obéissante d’une famille aisée et le fils
unique aux 400 coups. La vie se passe entre les études, les copains et le ciné
qu’on paye en Francs nouveaux, sur fond de prise de position des intellectuels
dans le « Manifeste des 121 » (refus de prendre les armes contre le
peuple algérien). Je pense que c’était une époque assez heureuse, dense en
événements de toute sorte. Une vie culturelle foisonnante et inventive, souvent
expérimentale. Mon propos n’est pas de faire une chronique de l’année, mais
d’évoquer des sujets dont j’ai souvent entendu parler. J’ai toujours eu une
fascination pour les sixties. Pas seulement parce que c’étaient les années de
jeunesse de mes parents, mais parce que j’y ai senti une liberté de pensée, de
créativité, un grand espace pour innover.
1960, c’est les Beatles, Elvis Presley, Paul Anka, les Everly Brothers,
Buddy Holly, les Platters, les Shadows, Roy Orbison, Eddie Cochran, Bill
Haley... et de nombreux autres artistes encore très connus (soupirs).
La chanson qui m'a inspiré une partie du billet d'hier
est celle de Pierre
Lapointe : "Deux par deux rassemblés". En effet, la mélodie est très
très belle, la voix aussi, les arrangements et les violons m'ensorcellent. Mais
je n'en recopierai pas les paroles pour deux raisons :
- parce qu'Annita les a publiées il y a peu
- parce qu'elles ne veulent rien dire
Oui, je suis méchante. Mais envoûtée par la chanson, j'ai cherché à en savoir
un peu plus sur son auteur qui a l'air très sympa au demeurant (hein, pourquoi
pas "au demeurant ?"). Et je suis tombée sur une interview où il disait
lui-même que ses paroles ne voulaient rien dire de spécial, ce que je veux bien
croire quand je lis même les yeux le cœur aveuglés par l’alcool de sang troublé par le frère de l’huître scellée
Mais c'est après que j'ai reçu le coup de grâce, quand j'ai lu ses commentaires
sur les arrangements. ça donnait à peu près ça : "On va faire lourd,
plus on en met, mieux ça marche".
Bon. C'est loin de la spontanéité que j'apprécie dans la démarche musicale.
Dommage
J'ai entendu une autre chanson qui m'a accrochée, dans une atmosphère plus
intimiste, dans un tout autre style en fait. J'aime l'ambiance, j'aime le peu
de mots qui me transportent en un clin d'oeil dans les situations romanesques
évoquées, j'aime la petite tristesse.
Le bonhomme c'est Renan Luce (il a été en première partie de Benabar
récemment), la chanson a pour titre "Repenti", et celle-là, j'en mets les
paroles, je saurai ou les retrouver.
Des spaghettis, de la sauce tomate
Dans la banlieue nord de Dijon
J'ai choisi la voie diplomate
Qui m'a évité la prison
Ça fait 20 ans que je me cache
Et je pensais vivre bien moins
Le FBI remplit sa tache :
La protection d'un témoin
Repenti
J'ai trahi
J'aurais bien pû casser des pierres
Au pénitencier du Texas
Mais je me finis à la bière
Dans un PMU bien moins classe
Tous les soirs on remplit mon verre
Et on rigole, on me salit
Quand je raconte mes tours de verre
Ma vie à Little Italy
Repenti
J'ai trahi
Mafioso jusqu'au bout des ongles
Je suis devenu le pochtron du coin
Quand les hommes de main de mon oncle
Recherchent Tony-les-deux-poings
Dans les premiers mois de ma planque
J'ai cru que ma vie serait la même
En recréant ce qui me manque
De ma Sicile américaine
J'ai aidé quelques connaissances
Dans leurs querelles de voisinage
Deux trois corps imbibés d'essence
Quelques accidents de ménage
Repenti
J'ai trahi
Mafioso jusqu'au bout des ongles
Je suis devenu le pochtron du coin
Quand les hommes de main de mon oncle
Recherchent Tony-les-deux-poings
Quand mes petits voisins, des frères et soeurs
Me montraient leur carnet de notes
Je rencontrais leur professeur
Et prélevais quelques quenottes
Mais aujourd'hui je suis trop vieux
Je m'occupe de mes hortensias
C'est étrange comme ils poussent mieux
Qu'ai-je bien pu donc enterrer là ?
Repenti
J'ai trahi
Dans les fourrés, quelque chose bouge
J'aperçois l'ombre d'un sniper
Sur ma poitrine une lumière rouge
Je t'attendais, je n'ai pas peur
Qu'on m'allonge sur mon lit
Sur mon coeur une fleur d'hortensia
Je vais revoir le Stromboli
Je vais oublier la Mafia
Repenti
J'ai trahi
Je n'inclus pas de vidéos ou de chansons à écouter parce que comme j'en ai
une toute petite (de connexion), je ne me suis jamais penchée sur le principe.
Je ne mets pas non plus le lien vers le site officiel de Renan Luce parce que
les sites en Flash où tu attends 1/2h avant d'avoir accès à des trucs qui ne
marchent pas, ça m'éneeeeeerve ! :o)
Le chaos émotionnel qui se profilait depuis quelques temps pourrait laisser
place à un engouement, un enthousiasme profond comme j’en ai eu souvent pour
des chanteurs à la première écoute d'une chanson. Comme il y a eu Miossec, par
exemple, avant qu'il soit connu.
Le premier morceau entendu la nuit, qui me fige, tous sens en éveil, vagues
de frissons dans le dos et chair de poule sur les bras.
Il se confirme par la suite que j’apprécie réellement le travail d’un acteur,
d’un chanteur, de quelqu’un qui écrit, que leur création touche du doigt des
choses profondément enfouies en moi, dans une autre dimension temporelle c’est
certain, mais parfois spatiale ou clonique, une autre moi-même.
Est-ce que j’ai perdu cet instinct ? L’ai-je endormi ?
Ma confrontation récente à la maladie et à la mort m’a-t-elle forcé à écarter
la couverture d’endorphines dans laquelle je me drapais ? Est-ce que je
sors d’un cycle difficile et qu’une année dans cette vallée m’a permis de
récupérer à la fois de la sérénité et la capacité de m’émouvoir ?
J’ai très souvent peur que les accrocs de la vie m’enferment dans la
dépression. J’espère qu’au contraire il pourra en sortir de l’écriture. Des
mots, des mots, et si possible des sons.
J'en ai de la chance d'être insomniaque et de pouvoir profiter des titres
exceptionnels des journaux de nuit. Régulièrement, on a droit dans la presse
aux résultats édulcorés d'une enquête dont le sujet essentiel faisait
frissonner d'inquiétude au milieu de la nuit les masses blotties dans leur
lit.
Pourquoi parle-t-on de celle-là et pas des dix autres ? Je ne sais pas
si ça a une attachée de presse, un petit résultat d'enquête, mais j'imagine
qu'il doit être bien couvé par sa maman du service communication de
la-grande-boite-qui-a-commandé-l'étude (Allemande ce coup-ci, parait-il). Couvé
donc, et lancé dans la vie d'un grand coup de main à plat dans le dos en
direction de l'AFP.
Cette fois-ci, il s'agit de thé.
Le thé comme beaucoup d'autres produits est, on le sait, une substance tantôt
nectar de la vie éternelle, tantôt poison. Sa consommation nous empêche de
fixer le fer tout en bombardant notre organisme de salves nourries de radicaux
libres, mais est aussi bénéfique pour l'esprit, et la ritualisation véhicule
une image apaisante avant même qu'il soit bu.
D'après ce que j'ai compris, la caféine contenue dans le thé favoriserait
l'élasticité des artères. SAUF ! Sauf sauf sauf... si on y met du lait.
Là, c'est mau-vais. Bon d'accord. Mais ce n'est pas tout : le thé vert
semble échapper à cette logique pour 2 raisons :
- parce qu'il contient plus d'anti-oxydants
- et parce que par tradition on ne met pas de lait dans le thé vert !
(arghhhhhhhh !)
Par Minium le lundi 25 décembre 2006, 04:17 - Bien chez soi
Presque, mais pas tout à fait. La réunion familiale n’ayant pas lieu, on a
passé un Noël en tête à tête, en faisant quand même l’effort d’enfiler des
fringues un peu moins pourries que nos tenues d’intérieur, de disposer 3
guirlandes autour de la table et d’allumer des bougies.
La table du séjour, plutôt que celle de la cuisine, déplacée à l’occasion de
manière à nous permettre de regarder Le Soldat Rose en débutant le repas.
Quelques huîtres, saumon, radis, foie gras (en toute simplicité !
Le Soldat Rose. J’en étais curieuse et j’ai bien aimé. Un conte un peu
barré, de jolis dessins et décors, des chansons très sympas. Les artistes
étaient visiblement très heureux de participer à ce spectacle, très
agréable.
Bon, l’inconvénient (qui n’en serait pas un en d’autres circonstances) c’est
court. Une heure. Et là, on n’avait pas fini de manger. J’ai suggéré le DVD
Queen live at Wembley (on a très peu de DVD) et ça l’a fait. Je me suis penchée
dans mon dico du rock sur la carrière de Farookh Bulsara (Freddie Mercury),
sympa.
Ensuite, c’est là que ça a commencé à dégénérer. La messe de minuit à la
télé, et les commentaires qui tentaient de donner des explications
scientifiques à la légende (pour moi) de la naissance du Christ (ah merde, on a
oublié de mettre le mulot dans le petit panier en osier ;o) On a entendu passer
le nom d’Eve Angeli, on a compris que le complot remontait à très loin et nous
apportait toujours des catastrophes.
Zapp. Un mec qui fait pareil, un discours à ses paroissiens, en Français
mais c’est au Québec. C’est assez spécial, mais surtout ça me fait
immédiatement penser à Mery (je crois), un comique Québécois qui a un sketch où
il est un curé qui bave sur les petit nenfants, un truc qui m’avait fait hurler
de rire.
Bon allez, c’est fini pour la télé, pour la bougie, pour les guirlandes… et
là il faudrait dormir parce qu’il est belle-mère – 7h.
Au milieu des mauvaises nouvelles et des mails de contentieux, je reçois une
lettre des ASSEDIC. La "prime de Noël", la fameuse, que je touche pour la
première fois. Dans le contexte, ça fait un peu gag, mais je pense aux familles
à qui ça doit permettre de faire un petit repas un peu plus gai que d'habitude
et d'acheter quelques cadeaux pour les enfants.
Je me demande si je dois aller la dépenser au bar, pour coller aux clichés
que nous présentent les masses ANPE-friendly, la placer en bourse pour enrichir
les dirigeants des grandes entreprises, les donner à la Croix Rouge qui a placé
aussi une bonne partie des dons (de gens souvent pauvres, d'ailleurs), monter
un groupuscule "Action Indirecte" avec pour perspective d'agoniser pendant de
longs mois en prison, mais après avoir eu un peu le sentiment de faire
justice ? Si vous avez des idées...
Je pourrais me faire un cadeau, mais ça ne peut être de la musique, je
boycotte l'industrie du disque depuis quelques années maintenant. Un téléphone,
pour changer alors que celui que j'ai me va très bien ? Je ne téléphone
pas. Un GPS pour être dans le vent ? Je ne me déplace pas, j'aime les
cartes et les boussoles.
Franchement, je me demande pourquoi ils versent cette prime de Noël, je
crois que je vais leur écrire pour leur suggérer de la supprimer :o)
Depuis quelques jours, je rêve à plusieurs reprises de déménagement et de
grandes maisons. Il est question qu’on s’installe dans une maison très grande
dont on ne sait même pas comment utiliser toutes les pièces (ce qui une fois
éveillée me fait encore plus rêver). On cherche nos marques, ou on doit en
changer pour avoir plus facilement accès à l’extérieur; il faut que je m’occupe
que les chats ne se perdent pas… Mon copain est très pris par son travail, nous
sommes 5 jours avant le déménagement et il n’a encore rien fait…
Le déménagement, c’était au mois de septembre, l’année dernière. Les
derniers mois étaient très tendus dans l’ancien domicile à cause du voisinage,
et je suis arrivée ici lessivée moralement. Il y a plusieurs mois où j’ai eu
l’impression de ne pas avoir touché terre, et je disais depuis le début qu’il
faudrait un an pour réaliser pleinement le changement et la pérennité de la
situation. C’était apparemment bien le cas.
Tu vois, il n'est pas bien gros mon portable, celui que j'ai acheté d'occase
sur Ebay il y a 2 ans. Pas bien gros, c'est justement ce qui en fait son
intérêt. Pratique pour le déplacer et l'avoir sous la main en regardant le jeu
"Qui veut gagner des millions" et prouver qu'on peut répondre plus vite que les
"amis" qui sont appelés au téléphone. Ou le saupoudrer de farine en suivant une
recette un peu compliquée trouvée sur le net. Pas bien gros, mais il contient
pourtant tout ce qu'on peut imaginer d'important : mots de passe,
courriers administratifs, mails, contrats, photos, éléments dont une bonne
partie n'est pas sauvegardée.
Eh bien pourtant, j'ai eu envie de l'exploser contre le mur et de partir
dans la montagne.
Comme si ça pouvait effacer tout ce qui ne marche pas en ce moment, me
libérer des factures colossales, des démarches pénibles et infructueuses à
continuer, remettre les compteurs à zéro.
C'est la première fois que ça m'arrive, même si parfois je sature un peu de
l'ordinateur quand j'ai beaucoup travaillé dessus, j'aime bien mon matériel
habituellement. Un gros ras le bol. Relativement calme malgré les apparences,
mais puissant. Hier soir, j'ai regardé "Faites entrer l'accusé". C'est une
émission très bien faite que je me force presque à regarder comme je lis des
trucs déprimants sur l'actualité dans les blogs, pour "savoir". Puis j'ai
appris que mon serveur de news préféré était menacé à cause de la bêtise qui
pullule sur le net en ce moment (voir l'allusion aux trolls de M. LeChieur).
Imaginer devoir abandonner mon newsgroup qui va sa petite vie cahin-caha depuis
5 ans... Et là, c'est le drame ! (toundoug). Là, c'est la goutte d'eau qui
a fait déborder le vase.
Cette réaction n'est pas forcément mauvais signe. Elle témoigne en tout cas
que malgré la lassitude profonde que je ressens, il reste de la vie dans la
carcasse.
Après, je gagnerais un peu de sous au loto et je m’en achèterais un autre
pour Noël
Tout d'abord, je tiens à signaler que j'ai supprimé de mes mollets les poils
avec lesquels je commençais à pouvoir faire des tresses ! Oui, c'est
l'hiver, tout ça, ça passe au second plan...et puis j'ai pris mon courage à une
dizaine de doigts. Eh ben c'est que je regrette maintenant ! Les
températures ont bien baissé, et mes guibolles imberbes contre les draps ça
fait FROID ! Je regrette mes touffes de mammouth !
Sinon, à notre époque, il est de bon ton de faire une chasse effrénée aux
poils, épilation totale, définitive... aussi bien pour la gent féminine que
pour les hommes. En effet, ces derniers sont les nouvelles victimes de la mode
hygiéniste, esthéticienne, et ceux qui se bichonnent constituent un phénomène
dans les magazines psycho/féminins et sont qualifiés de "metrosexuels".
Mais ! Il y a un groupe d'irréductibles. Que ce soit par paresse,
négligence ou idéologie, certains se refusent à l'utilisation des déodorants.
Alors oui, ça peut être cancérigène, et c'est pas terrible pour la planète,
mais sincèrement, si vous voulez vous trouver une copine, je vous conseille
gentiment de faire quelques concessions. Une odeur d'aisselles peut être un
véritable tue-l'amour !
En ce qui me concerne, je suis confrontée un à problème légèrement
différent : mon homme s'achète souvent par inadvertance des déodorants
"Sport des îles", "épices sensuels" ou le fameux "musc". Pendant 2h,
l'atmosphère de la maison évoque les fils d'agriculteurs qui vont danser en
boîte le samedi soir :o)
Par Minium le lundi 11 décembre 2006, 23:57 - ça m'énerve
Il y a presque 2 mois, je pense m'être fêlé une côte en faisant un mouvement
brusque. ça ne me faisait mal qu'au lit, pas dans la journée. Pas tout à fait 2
mois mais presque alors je me disais que ça allait être bientôt fini. J'ai déjà
eu une côte cassée (il ne m'en faut pas beaucoup pour les attraper) et je sais
que : 1) c'est très douloureux les premières nuits quand on essaye de
dormir 2) ça handicape sérieusement et les gestes qui provoquent la douleur ne
sont pas prévisibles 3) il faut bien compter au moins 2 mois pour que ça passe
(je vais me marrer pour les fêtes...).
Eh bien ce matin en me contorsionnant dans le lit (pour attraper une
bouteille d'eau, tirer les draps, je ne sais plus), j'ai senti que ça n'allait
pas du tout. Probablement cassé pour de vrai, voire en 2 endroits. J'ai
l'impression que quelqu'un a oublié un poignard dans mon bide et qu'il cherche
à sortir. J'ai profité du fait que j'étais seule à la maison dans la journée
pour gueuler à chaque fois que je faisais un mouvement trop douloureux, j'ai
douillé malgré les 2 Dextropropoxyxy et je n'ai pas pu allumer la cuisinière à
bois.
Ce soir, avec 2 nouveaux cachets et sur le dos sans bouger, ça va mieux.
J'ai aussi grande confiance dans le cataplasme à la consoude que j'ai fabriqué
et appliqué tout à l'heure. La radio ça sera mercredi après-midi, mais de toute
façon il n'y a rien à faire, pas de traitements autres que les antalgiques.
ça y est, je nous ai inscrits sur les listes électorales. Quand on sait que
la Mairie du village n'est ouverte que 2h par semaine et qu'en plus c'est le
matin, on mesure l'exploit. Bon, mission accomplie, c'est le principal. Je ne
sais pas encore où ça me mènera exactement, mais si j'ai fortement
envie d'exprimer quelque chose je pourrai le faire, même si c'est mon
abstention. Et puis représenter 1/60e des voix de sa commune, ça donne
l'illusion que son vote a un peu d'importance
Pendant que la secrétaire entrait les informations dans son ordinateur, je
regardais le temps changer. De l'autre côté de la vitre, un chat noir et roux
plein de poils descendait lentement du talus, et deux faisans splendides
prenaient un rayon de soleil avant de se mettre à se chamailler dans un
arbuste.
J'aime les téléscopages de ce genre : la rigidité d'un système qui
s'oppose à la liberté qu'on ne pourra pas domestiquer (on peut toujours rêver
!). ça me rend supportable les contraintes d'une démocratie dont je n'aime pas
la forme.
Eh bien voilà, le même travers (de porc caramélisé) me guette sur le blog
comme ailleurs : je suis trop perfectionniste pour me laisser à publier
tout ce à quoi je pense. Toutes les raisons de ne pas écrire se bousculent
derrière la porte : je n’ai pas envie d’écrire alors je ne le ferai pas
bien, ça sera nul, c’est pas intéressant… etc.
Bon, si le blog est là, ce n'est pas pour l'instant en vue de m'entrainer pour
le prix Goncourt, il faut abandonner l'idée de faire LE billet définitif sur
chaque sujet. Je suis là pour me détendre, et pour faire passer des émotions,
pour raconter des anecdotes qui m'ont fait sourire ou faire part de mes coups
de blues, pour raconter mon agacement face aux administrations, pour partager
mon émerveillement devant la magie de la nature... et tant pis si certaines
phrases sont maladroites ou la grammaire un peu bancale. Tant pis si le génie
n'est pas tous les jours au rendez-vous.
De plus, le Gandiblog s'enrichit de manière intéressante de diverses
fonctionnalités (oui, les stats ! Je vais savoir combien de gens je fais
ch... euh :o) et ça me motive. Je vais étudier les moyens de façonner cet
espace à mon goût.
Vous allez donc me voir plus souvent ! A très bientôt, donc !
C'est l'hiver. Bon, ok, au niveau du calendrier on est encore en automne.
Bon c'est l'automne hiver, alors. C'est l'automne hiver et il pleut. J'aime
bien. J'aime bien cette fraîcheur, les arbres qui rougissent puis perdent leurs
feuilles petit à petit, silhouettes dégingandées. Il fait froid dehors, pas
encore tout à fait assez pour qu'il neige ceci dit. Il fait frais dans les
pièces de la maison, sauf autour de la cuisinière à bois, et dans la salle de
bains, parce qu'il ne faut pas déconner non plus.
Oui, j'aime bien me couvrir, mettre des vraies chaussures, faire du feu,
laisser mijoter une cocotte sur le coin de la cuisinière, ajouter une couette
sur le lit et me blottir dessous, y accueillir les chats.
Le médecin interrompt les soins pour mon oncle. En un sens, je suis rassurée
que ce soit possible, et je pense qu'il doit y avoir un bien-être à passer des
soins aux soins palliatifs, mais je me demande comment on arrive à le décider
quand on est un très proche, comment on le prend.
Comment appréhender la fin de la vie, la mort, le néant, même s’ils sont
dans l’ordre des choses. Comment concevoir que ces vies si longues passent si
vite. Comment l’esprit humain peut envisager sa propre disparition. L’approche
de la mort déchaîne des torrents de pensées insoumises et vaines.
Repas convivial demain, à titre de "ayant rendu service à la commune". P'têt
bien des moules/frites :o)
Bon alors d'abord, je prends ma douche ce soir ou demain ? Ok,
vouzenfoutez. Mais moi je suis: 1) sale; 2) morte d'avoir trop fait le ménage
(d'automne). En fait, ce qui m'arrangerait, ça serait de savoir à quel moment
je vais dormir le mieux. "S'il pleut l'après-midi, la fête aura lieu le matin"
:o)
Ensuite, on aurait des tas de questions de poser au maire et à la secrétaire
... ouais, pourquoi que tous les gens de la région ils passent sur le chemin de
notre montagne que nous on en a juste donné un bout pour que les pompiers y
puissent lutter contre les Un sont dix. Et du coup, c'est claffi de chasseurs,
de fusils, de chiens de chasseurs, de chiens de fusils... alors que c'est une
réserve de chasse (ça veut dire qu'on chasse pas dessus pour que les bébêtes
fassent des petits tranquillement pour que les chasseurs les tuent, mais plus
tard).
Je ne parle même pas des champignonneurs. Pourtant, 100m avant la maison, il
y a un premier panneau qui dit "Interdit sauf riverains". Puis un joli panneau
style "local on est dans la montagne, c'est joli ici, mais faut pas abuser", et
à l'entrée du chemin forestier, une barrière avec clé "Interdit à tout véhicule
à moteur". Ben tous les chasseurs ont la clé, passent leur temps à laisser
ouvert parce que c'est trop chiant de descendre de voiture... et deviennent
désagréables quand ils nous croisent sur NOTRE chemin. C'est le président de
l'asso de chasse qui est là le plus souvent, oui, il est malheureusement aussi
riverain... par un petit bout de terre au bout du chemin... où il emmène
vachement souvent ses chiens. Anecdote : une mère de famille
champignonneuse a été tuée par un chasseur pas loin d'ici il y a un mois
environ.
Les gens du village sont très sympas pour la plupart, l'ambiance est bonne.
Mais ce n'est pas vrai pour ceux des villages alentours (où j'ai beaucoup
traîné dans les bars pendant quelques années). Pour dire, l'autre jour un des
mecs qu'on tient pour les moins antipathiques est arrivé à 15m de la maison
avec son seau de champignons (et pour donner une idée, il y en 3 des maisons
pour tout un pan de vallée, il y a moyen d'aller ailleurs, quoi). Son chien
coursait déjà un de nos chats, fouillait dans nos affaires. Lui qui ne savait
pas être entendu a dit en reconnaissant le véhicule: "Ah mais ils habitent là
ces cons-là?" ça donne envie d'être gentils, hein ?
Non, ça donne envie de se renseigner sur le port d'armes. Pour la chasse,
j'ai regardé c'est compliqué, cher, et de toute façon je ne tirerai jamais une
grive. Mais les jours de battue, les chasseurs sont très effrayants. Un tous
les 10m au bord de la route, qui, armé de son fusil te regarde passer sans un
signe, avec une tronche de six pieds de long, méprisant.
Si on ne dit rien, on va bientôt se faire virer de chez nous parce que ça ne
leur plaira pas qu'on se promène. Donc je me dis, dans un pays où on s'indigne
qu'un honnête homme passe une nuit en prison parce qu'il s'est défendu chez
lui... en tirant 3 balles dans le dos d'un mec qui s'enfuyait, je devrais avoir
le droit d'avoir une arme pour me défendre, non ? (pas envie de donner des
liens, cherche dans le moteur de recherche que tu préfères, pour moi ça ne sera
peut-être bientôt plus Google).
Mais… le maire et la secrétaire ne sont pas là pour travailler demain, et
moi je vais laisser tomber la douche pour ce soir, ça me réveillera après ma
trop courte nuit. Que la votre soit douce
Je viens de réussir à le faire manger un peu. Comme ça, à 5h, j'ai eu l'idée
de génie : une sardine à l'huile et du thon émietté. Depuis ce week-end,
il nous réclame à manger, il a l'air d'avoir de l'appétit, on lui ouvre des
friandises meilleures à chaque fois, et il s'en détourne. Quand un chat ne
mange pas, il y a plusieurs raisons fréquentes : il n'a plus d'odorat, a
mal dans la bouche (abcès dentaire) ou la gorge, a une occlusion intestinale ou
un blocage urinaire. Dans le cas de Mickey, c'est même plausible, puisqu'il en
a eu un l'année dernière en arrivant ici.
Mais s'il n'y a pas d'urgence, j'essaie de comprendre ce que peut avoir le
chat avant de foncer chez le véto. D'abord la route avec eux c'est l'enfer
(surtout le col en épingle à cheveux), et là j'ai la facture de la clinique
sous les yeux, 150 euros (on était riches l'année dernière!). Donc, on essaie
de comprendre : on tâte, on observe, on le réconforte...
Mickey est un matou roux et blanc castré de 8 ans, positif leucose, un peu
con-con par rapport à nos autres chats, mais très gentil, très affectueux, et
surtout très bavard. Quand on lui parle, il répond d'une voix rauque et ne se
lasse jamais de la conversation. Mon autre réticence à me diriger vers la
clinique vétérinaire vient du fait que l'année dernière le véto (un que j'aime
pas) nous a dit que le vaccin leucose ne servait en gros à rien pour nos 4
autres chats s'ils vivaient vraiment proches, et qu'on ferait mieux de
l'euthanasier pour ne pas qu'il contamine les autres. Hum. C'est la vie,
hein…
Je dois admettre que je ne porte pas à Mickey tout à fait autant d'amour
qu'aux autres, peut-être parce qu'on l'a recueilli, un peu obligés pour son
bien, et non fait le projet à l'avance de l'adopter. Mais Mickey est adorable,
sensible, et il en a vécu des événements difficiles ! Au début, ça
commençait bien pour lui. Quand nous sommes arrivés dans cette ferme que nous
partagions avec la mère du propriétaire, nous venions de perdre un chat dans
des circonstances très pénibles, et il nous en restait Grizou, un Tabby d'un
an, le même âge que Mickey. Ils ont très vite sympathisé comme 2 "chats
uniques" qu'ils étaient, et s'en sont suivies des courses folles dans les
tilleuls de la cour. Je suis persuadée que contrairement à ce qu'on pense, le
chat est un animal social, qui aime la compagnie de ses congénères. Autant que
celle des hommes
Sa petite mémé bossue le chassait à coups de balai quand il pissait contre
un placard, mais pouvait passer une demi-heure à l’appeler tous les soirs vers
7h pour qu’il rentre passer la nuit à l’intérieur. Elle nous a même avoué un
jour avec un semblant de honte que l’été il savait rentrer dans sa chambre et
dormait dans son lit.
Quand Evelyne Dhéliat* me dit de couper l'eau pendant que je me brosse les
dents, ça m'énerve un peu. Enfin, c'est plutôt à vous qu'elle dit ça. Moi, elle
me reproche mon bain. "Un bain, c'est 2 fois plus d'eau qu'une douche". Non.
Souvent quand je vais me laver, je me rends compte que j'ai froid. Et je peux
rester sous l'eau chaude un bon quart d'heure avant d'être réchauffée. Pas
question d'éteindre l'eau en me savonnant, d'abord pour la raison que je viens
d'évoquer, et parce que se savonner au savon sec, ça le fait pas vraiment. Non,
même quand on est mouillé. En fait, je considère avoir un comportement
raisonnable en laissant l'eau couler doucement.
Le bain, maintenant. Quand j'ai envie de prendre un peu mon temps, je fais
couler une douzaine de cm d'eau dans la baignoire (quand je rentre dedans, ça
fait plus, cf Archimède :o) et je barbotte en m'envoyant de l'eau dans la
figure. Rarement, il y a le VRAI bain, avec bain moussant à l'extrait des
forêts des mers du sud, masque anti-peau de vache et magazine de chez le
coiffeur. En général, je ne me suis pas lavée la veille (donc j'ai droit à ma
ration de 30 litres supplémentaires). Et puis j'ai dû habiter 3 ans de ma vie
au maximum en compagnie d'une baignoire :o)
Je refuse donc de devoir prendre une part de responsabilité dans la façon
désastreuse dont son gérées les ressources de la planète. Je sais, ce n'est pas
politiquement correct de critiquer les conseils destinés à éduquer les
imbéciles que nous sommes mais... pour moi c'est comme le soi-disant gain du
déremboursement de médicaments indispensables à de pauvres mémés comparé aux
sommes colossales que l'état ne paye pas à la sécu. Les petits ruisseaux font
les grosses...
oui, bon.
Mais je soupçonne que contrairement à moi, ceux qui nous serinent ces
recommandations ont un spa, un jacuzzi et une piscine, la clim dans toute la
maison, et prennent l'avion plusieurs fois par an. De plus, dans une certaine
mesure, l'eau retourne à la terre (avant un traitement onéreux ou plutôt bien
rentable). Chez moi, elle sort à 15m de la maison et arrose la forêt.
Oui, je sais, ça ne vient pas de son initiative, on lui demande de le
dire. Mais comme je ne l'aime déjà pas (une petiiiiite dépression qui avance en
crabe (??) avec de petiiiiiiits nuages qui donneront de petiiiiiites averses et
une petiiiiiiite remontée des températures.)
Par Minium le mercredi 18 octobre 2006, 00:27 - ça m'énerve
J'aime à penser que si l'armée des bons petits soldats qui ont chacun dans
leur coin des passages de découragement et de ras-le-bol reprend un jour du
poil de la bête, ceux qui ont profité sciemment de notre faiblesse et notre
captivité le paieront cher !
Un de mes grands fantasmes serait de voir tous ceux qui appauvrissent
volontairement les plus pauvres à leur profit être condamnés à vivre avec le
smic. Je sais, ce n'est pas pour demain.
Plus que les soucis purement comptables, c'est la perte de liberté qui me
pèse, l'impression que l'on doit rendre compte de chacun de nos petits actes.
J'aimerais pouvoir me laisser vivre 15 jours, puis aller travailler avec
plaisir pour échanger mes services contre un paiement, d'égal à égal, ou
presque, du moins où chacun trouve son compte. Comme je le faisais il y a 15 ou
20 ans.
Mais quoi qu'on fasse, même en vivant au plus simple, il y a des paperasses,
des factures, des prélèvements, des suspensions de service horriblement chères,
des fichages, des contrôles, des problèmes juridiques, la "désocialisation"...
Je me demande souvent si le vieillissement de la population y est pour quelque
chose dans cette tentative de tout contrôler, une peur de l'évolution. Je n'ai
pas le sentiment qu'il y ait de "contre-parole", de possibilité pour des jeunes
d'être écoutés, pris au sérieux.
Oui, je sais, ça fait très "c'était mieux avant" :o)
J'ai des problèmes financiers, physiques, et de moral.
Les premiers m'empêchent de m'occuper correctement des seconds et ces deux-là
retentissent sur le dernier.
ça fait maintenant plus de 15 jours que je ne dors pas, en fait ça veut dire
encore moins que d'habitude. 2 paires d'heures grapillées dans la journée et
peuplées de cauchemars. Evidemment, le reste du temps, je ne suis pas en état
de faire grand chose. Tout me tombe des mains, mon esprit se trompe de forme de
couvercle pour la-boîte-en-plastique, et je ne comprends plus si Eva Longoria
et Tony Parker se séparent pour se faire un coup de pub ou sortent un
parfum.
Du coup, je n'arrive pas à rédiger pour le blog, rien ne sort même si j'ai des
sujets.
Mais j'y pense... J'espère que ce mauvais passage va prendre fin rapidement et
que j'arriverai à m'exprimer plus souvent :o)
Je prends ce soir un café. C'est peu souvent et je ne vois pas ce que ça
pourrait changer pour le sommeil, à moins que je mette plus des 6h moyennes
pour le digérer :o) Quoique. Je l'ai donc pris vers 21h, je viens de me
demander si le fond en serait encore tiède et il est... 4h passées. Non, je ne
suis pas adepte des jeux en ligne, je faisais quelque chose de
sérieux.
C'est étrange la nuit. "C'est beau une ville la nuit" ? Oui, ça m'est
arrivé de le penser, mais maintenant et pour longtemps j'espère, la nuit au
dehors n'est qu'une vallée calme charmée par les cris d'oiseaux et le souffle
du vent dans les pins. Ce n'est pas ici qu'on prend le pouls de la vie humaine.
Pas d'horaires, la nuit est à moi, la nuit est amie et les heures
filent.
J'aime bien la nuit. Elle m'a fascinée, stimulée, tranquillisée, lassée,
mais jamais effrayée. A 5 ou 6 ans, je m'étonnais : "Pourquoi les gens ont
peur du noir ? C'est exactement la même chose que dans la journée !" Oui,
la nuit et moi c'est une longue histoire ! L'insomnie rebelle ? On en
parlera une autre fois :o)
Nuit blanche...
Quelle belle expression qui peut s'appliquer à la plus cauchemardesque mais
aussi à la plus délicieuse !
Oui, mon copain m'a fait un super cadeau, un qui m'a immédiatement apporté
soulagement et bien-être, qui m'a rendu le sourire et fait pousser des soupirs.
La forme évoque un peu un porte-jarretelle, mais c'est diablement moins sexy.
Non, je ne vous ferai pas de quizz. Ce cadeau, c'est, je vous donne en
mille : une ceinture de soutien lombaire !
Par Minium le vendredi 8 septembre 2006, 05:59 - Bestiaire
ça thésaurise, les souris* ? Non mais ho !? ça fait au moins 20
croquettes qu'elle (il?) vient me tirer sous le nez. Au prix des
super-vitaminées de chez le véto, elle va finir par coûter cher !
Remarque, elle gambade joyeusement et a un beau poil. En général, quand une
bestiole survit aussi longtemps dans la maison, elle a droit à un petit nom.
Comme Ursule, la première musaraigne qu'on a vu manger à côté du chat, dans la
même petite gamelle et qui -snif- avait péri noyée dans le bol d'eau :'( ça
n'arrivera pas à celle-ci, acrobate et capable de sauter très haut. Car c'est
une nouvelle caractéristique qu'on a découvert chez ces bestioles en arrivant
ici: elles sautent très haut pour se défendre, et notamment au nez des chats
(c'est trop poilant à voir ! :o)
Bref, je vais lui chercher un nom et... regardez les photos! Toutes les
croquettes qui manquent sur la droite du bol, c'est elle qui l'a embarqué.
Parce qu'attention, mâdemoiselle ne ramasserait pas par terre ! Le
chat ? Il s'en bat ! :o)
* Appellation générale, je pense que celle-ci est un campagnol, pas comme
celle que j'ai remis dehors hier. J'y reviendrai.
Par Minium le jeudi 7 septembre 2006, 00:26 - Bestiaire
Certains parmi vous (je ne sais pas combien vous êtes, probablement 3 ou 4
;o) pas encore de stats à ma connaissance avec le GandiBlog , connaissent la
lubie de mes chats qui consiste à ramener des souris pour les installer dans la
maison. Mais le jeu a pris des proportions hallucinantes l'autre nuit
(l'approche de la pleine Lune ?). Si c'était pour tester jusqu'où on peut
supporter de partager notre logement avec les charmants campagnols, on a prouvé
qu'on avait des limites. Eloignées, certes, mais des limites quand même,
b... ! Non, rien :o)
Sur le lit. Et ça, à moins que les chats ne nous les balancent dessus d'un
coup de tête en biais en saisissant leur peau du cou entre deux canines, et
très rarement, on ne connaissait pas. En fait, celui qui partage mon foyer
-entre autres, et qui donc par sa situation m'empêche d'avoir droit à la CMU- a
cru qu'un mille-pattes lui courait dessus. Calme et détendu comme un ressort,
il a rebondi contre 3 murs en gueulant comme une vieille hystérique qui a perdu
son chien des yeux. Bon, c'est moi qui ai identifié l'OMNI (marchant) le
lendemain, obligée de la pousser pour ne pas lui marcher dessus. Il y avait 2
crottes à côté de mes chaussons et une boule grise, elle avait l'air perdue,
snif :')
D'autre part, on a noté la présence de grosses mouches dans la maison
pendant quelques jours, et depuis avant-hier l'odeur n'a comment dirait-on...
plus laissé de doutes : une chat-rogne :o) A cet étage, le bordel est
limité, et c'est pour ça qu'on croyait avoir fait le tour des endroits où les
souris se planquent pour mourir. Bien sûr, on avait oublié "l'étagère qu'il y a
juste la place de passer derrière mais pas de ressortir devant et que c'est
bien planqué". On s'est partagé les tâches : j'ai déplacé le meuble, il a
fait le service funèbre. Il y a moins de puanteur.
Le lendemain, retour du boulot. 2 chats dorment sur le lit qu'il va faire.
Il tire les draps et là surgit de sous la couverture, tout contre le chat... la
souris. Qui se glisse sous le lit, 3 chats l'ont vue, pas un ne bronche.
Connaissant leur flair, ils SAVAIENT forcément qu'elle était là. Trop, c'est
trop. Pas de doute, elle cherchait du réconfort, mais là elle n'allait pas
vivre longtemps cette pataude. Pas comme la longue beige qui continue chaque
nuit à venir chercher des croquettes. Je l’ai déposée dehors avec quelques
vivres (la prime de retour au pays ;o)
Bref, des mesures de saisie des rongeurs en situation irrégulière vont être
prises, suivies de reconduite à la frontière. En effet, l'asile politique ne
peut être demandé dans ce cas, il est connu que de larges zones du Grand Dehors
sont parfaitement vivables.
Par Minium le mardi 29 août 2006, 07:27 - Bestiaire
La nuit, le chevreuil fait beaucoup de bruit dans les herbes pour manger je
ne sais quoi, probablement les mûres des ronces qui repoussent au ras du sol
après débroussaillage. Sauf qu'un matin quand le jour se levait, j'ai voulu en
profiter pour le regarder, et... ce n'était pas le chevreuil :o) Gaston était
là près de ma boîte aux lettres, farfouillant du grouin sous les chênes à la
recherche de glands que les geais avaient peut-être enterrés d'après les cris
outrés qu'ils lançaient en direction de la cochonnaille. Car Gaston est un
sanglier, ou plutôt parait-il, un cochonglier.
Le groupe aurait prévenu (pas nous malheureusement) il y a 4 jours qu'ils
trouvaient la scène pas assez large. ça sent surtout la fin de tournée et les
mecs qui en ont plein les baskets. Pour le moment, ils baissent dans mon
estime. Enfin, attendons d'en savoir plus...
Demain -ce soir- je vais au concert de FF (Franz Ferdinand). C'est le bordel
de préparer tout ça (avoir de l'essence, coller l'assurance, pas boire -heuh
oui, ça c'est faisable- trouver l'antivol, bref, toutes ces conneries, quoi
:o)
En fait j'y vais parce que c'est à environ 1 h de chez moi et dans un
théatre antique. On a mal et froid au cul si on reste assis mais c'est en
extérieur et dans un lieu magique, pas dans une salle nouvelle dont le plafond
est crado d'être trop bas...
Le dernier concert de groupe rock que j'ai vu dans ces conditions très près
de hez moi, c'était Noir Désir à Vaison. ça fait vraiment bizarre de savoir que
c'est ce soir-là qu'ils se sont rencontrés Marie et lui...
Avant d'emménager il y a presque un an au milieu de quelques meubles de
famille, je n'en avais jamais eu d'anciens ni de massifs. Déjà, j'ai plutôt du
goût pour les choses simples et fonctionnelles, et puis ce n'est pas un domaine
où j'investis. Le mobilier s'est constitué au fil des dons, de la récupération
et des super-promos d'étagères en kit à 15 euros.
Eh bien il semblerait que ces meubles –qui ne sont pas réellement âgés mais
qui ont parfois une histoire- aient leur vie propre, et même respirent comme
nous :o) Cet été, je livrais une guerre sans merci à la chaleur. J'ouvrais les
fenêtres dès qu'il faisait plus frais à l'extérieur, je créais des courants
d'air dont le trajet était savamment étudié, j'ai parfois changé de pièce pour
dormir… et j'ai découvert qu'ils émettaient des craquements aux moments où moi
aussi je percevais les changements d'atmosphère, comme s'ils exhalaient leur
lassitude d'un soupir.
Je croyais donc les connaître, au moins un peu, surtout cette armoire :
depuis un an, je pose les yeux sur elle plusieurs heures par jour. Non pas que
je la trouve spécialement belle, mais à cause de la configuration de la pièce.
Pas très ancienne, ni belle ni moche à mon goût, haute, elle a deux miroirs sur
les portes. Une sorte de sculpture baroque orne le sommet et une planche décore
le bas, entre les 2 pieds (ça se voit que je n'y connais rien ?). Elle n'est
pas très profonde, m'obligeant à plier mon linge en 3 au lieu de 2. Ses portes
grincent d'une manière qui m'est désagréable, mais doivent être grandes
ouvertes pour accéder au lourd et minuscule tiroir que j'ouvre à l'aide d'un
tournevis ou d'une ficelle. En résumé, je ne lui portais pas d’affection
spécifique, mais je suis en train de la reconsidérer.
Ce soir, je me dis que je vais glisser l’aspirateur dessous, par flemme
d’aller le ranger. Je vise l’endroit où la découpe de la planche est la plus
haute, il est possible que ça passe au millimètre, et oh ! Surprise !
La planche bouge un peu, tout le bas est un tiroir !! Ni mon copain ni moi qui
sommes plutôt curieux n’avons soupçonné ça ! Et que dire des chats qui
font des pattes antérieures et postérieures pour y rentrer, en reniflent le bas
des portes pendant des heures et n’ont jamais manifesté le moindre intérêt pour
cette partie basse.
J’aime quand les choses qu’on connaît depuis longtemps nous apportent encore
des surprises.
Par Minium le vendredi 11 août 2006, 06:42 - Pif, PAF !
A force de voir toujours les mêmes extraits des dialogues des "Tontons
flingueurs", les allusions à Desproges et les citations à l'à-peu-près de
Coluche, on fatigue un peu. C'est vrai aussi que si on cherche dans le paysage
humoristique de ces dernières années, on sort difficilement des parodies ou de
l'exagération de la vie quotidienne, le genre a été surexploité.
Eh bien je trouve qu'il y en a un qui renouvelle le genre, dont les
réflexions me semblent inédites : le Québecois Pierre Légaré. C'est
souvent de la logique absurde, et ça me fait rigoler. Un exemple ?
- Quand tu ramasses un enfant sur la plage, que tu l'approches de ton
oreille, tu entends la mère.
Etrangement, beaucoup de ses citations sont attribuées à Jean-Claude Van
Damme sur le net, ce que je trouve encore plus amusant. Attention, l'humour à
la petite phrase, ça peut lasser vite fait, il faut être raisonnable et ne pas
tout consommer d'un coup !
Si vous en trouvez d'autres, je veux bien que vous les fassiez partager dans
les commentaires :o)
Mmmmm, bon, je sais bien que je ne suis pas une crack en boîtes vocales mais
là mon expérience s’enrichit. Je n’ai évidemment toujours pas l’ADSL, je fais
une ultime tentative sur le numéro à 4 chiffres supposé répondre à tous mes
soucis, du moment que ça concerne une ligne téléphonique et internet. Mon
numéro de téléphone n’est pas compris, recommencer, ça passe. Ensuite, pour ce
qui me concerne, il faut taper sur le 1. Votre choix n’a pas pu être reconnu.
LE 1 ! Le UUUUUUUUUUUUUNNNNNN ! (tape tape tape, frappe, casse
l’index, cogne, prend la masse… rien). 1013, 1014…ben oui, j’aimerais bien
savoir s’il existe toujours ce central supposé me raccorder un peu plus
rapidement au réseau monnndial. « Les conseillers qui ne sont pas partis
en vacances ont autre chose à foutre que de vous aider à faire fonctionner
votre humbox ». Franchement, pourquoi je vous dérangerais aussi, hein :o)
C’est trop. Je mets à exécution le plan que je cogite depuis plusieurs
jours. Je saute dans la voiture et je vais appeler, depuis la maison d’à côté,
le numéro qui ne me reconnaissait pas. Et là, je le crois pas :
« Vous appelez bien pour la ligne 0x xx x…. ». Ah bah non, perdu.
« Sinon tapez 2 ». Ouf. Numéro de ma ligne pour entendre « Le
problème concernant votre ligne a été identifié. Le fonctionnement normal sera
rétabli dans les délais contractuels ». Ah. Bon. Et si je veux savoir où ça en
est ? Rien, queud, nada, pas de hot-liner Camerounais sur qui me
défouler.
Du coup, mon inquiétude grandit. Je commence sérieusement à me demander de
combien peuvent être les délais contractuels…
Par Minium le vendredi 4 août 2006, 03:13 - Pif, PAF !
Il y a un phénomène très étrange avec les séries-télé-à-la-con, et
qui se reproduit d'ailleurs très bien avec les téléfilms-à-la-con, surtout
s'ils sont américains et de catastrophe, surtout avec des avions.
Des exemples ? Je pense à Julie Lescaut ou Navarro, enfin ce genre de
navets policiers français et les sagas où ils ne sont pas fichus de trouver 2
acteurs un peu naturels, d'autres séries (d'enquête aussi) américaines sur
lesquelles je n'ai jamais pu accrocher. Je ne boude pas mon plaisr quand je
vois Nip/Tuck, Cold Case ou Desperate Housewives, mais pour d'autres, c'est
épidermique, je ne supporte pas plus de 5 minutes
Et puis un jour, parce que je suis en train de bosser et que je n'ai pas
fait attention à ce qui passe, ou parce que j'en suis à mon 4e jour de fièvre
et que j'ai lu jusqu'à la moindre notice qui m'entoure, parce que mon copain
est devant ce truc un lendemain de fête et jour férié et que je m'installe sur
le canapé, que c'est une soirée télé et que les autres chaines sont pires (il y
en a surtout 3 qui passent ici) entre une soirée "Spéciale Céline Dion à Las
Vegas" et un archi-mélo en plan fixe sur l'agonie en cellule sur Arte, parce
que je fais le ménage... Un jour, donc, je me retrouve devant.
Les téléfilms-à-la-con américains-d'avion-qui-se-crashe, c'est un exercice
intéressant. On se demande ce qui est passé par la tête de tous ceux qui ont
contribué à la création du film et qui ont laissé 2 h 1/4 d'images. Parce que
quand les compartiments à bagages se sont ouverts 4 fois chacun, que les
passagers ont passé un temps interminable à lever les bras en l'air en hurlant
au milieu des papiers qui volent (sauf pour celui qui est allongé dans l'allée
et se rattrape aux pieds des sièges pour ne pas glisser vers le hublot brisé,
et celui qui est dans les toilettes); quand on a vu de l'extérieur les vitres
du cockpit arrosées par 3 mauvaises rafales mouillées et l'avion tanguer de
droite à gauche comme un canot, qu'on a compris depuis longtemps que les
pilotes accrochés de toutes leurs forces au manche n'arriveront jamais à le
redresser... eh bien on se demande pourquoi ce putain d'avion ne s'est pas
encore crashé au fond de l'océan déchaîné !! (Vous voyez que je m'y connais
:o)
Mais je parlais d'un phénomène... quel est-il donc ? Eh bien il suffit
que j'aie vu UN épisode dans les 10 dernières années pour que
si j'en vois un second ça soit le même !
Oui, je sais, j'aurais du prévoir qu'il y aurait un nombre important
d'épisodes :o)
Pfff, voilà j'ai reçu la box... mais je n'ai pas d'identifiants pour la
tester (heureusement que j'avais gardé un vieux forfait de 5 h, parce que c'est
pas facile de s'inscrire pour une formule quand on n'a pas internet !). Je me
rends donc dans l'espace Assistance, cherche mes paramètres... Ah bah non,
c'est pas bon, il faut justement être connecté via ce FAI pour pouvoir les
consulter. Bon, alors je cherche "Mot de passe perdu". Vous avez perdu votre
mot de passe, bah il est sur le courrier qu'on vous a envoyé".
Non, je n'ai pas reçu de courrier, et je m'aperçois que je ne peux rien
faire depuis le site, donc. Mais ! Il y a le numéro magique à 4 chiffres
de la hot-line ! Oui, ça fait 3 jours que j'essaye, malgré mon aversion
pour le téléphone. Comme par hasard, le chiffre sur lequel il faut taper pour
internet est le seul à ne jamais être reconnu par le je-ne-sais-quoi
automatique.
Je détestais le télephone, je l'abbhore, et je parie que ça ne s'arrangera
pas dans le futur ! Quant aux contrats qu'on prend d'un simple clic pour
éviter de s'emm... se faire chier la vie et qui doivent être défendus par une
lutte acharnée et de nombreuses démarches pour simplement respecter leurs
termes : ok, on ne peut pas passer au travers, mais à chaque fois c'est un
petit tas de souci frustré qui va rejoindre les autres. Quelqu'un va payer un
jour, tiens ! :o)
Ce site est une version beta du GandiBlog, lui-même basé sur Dotclear V2.
De nouvelles fonctionnalités sont attendues, qui auront des répercussions sur la structure et la présentation de ce blog.
Et pour ma part, je me pencherai dessus quand j'aurai un peu moins de choses à faire :o)